A mi-chemin entre Dijon et Dole, Saint-Jean-de-Losne n'a pas comme seul titre de gloire d'être une des plus petites communes de France!... Son patrimoine évoque un passé glorieux et prospère. Des manifestations notamment culturelles s'y déroulent, qui méritent d'être découvertes. Il ne suffit pas d'y passer en bateau ou en vélo, il faut s'y arrêter...

lundi 9 mai 2016

Une 7e Journée Histoire et Patrimoine très fructueuse...

A voir la mine satisfaite des participants à l'issue de cette Journée, on peut conclure que la 7e Journée fut encore une fois enrichissante pour tous. C'est agréable de se rendre compte que l'on apprend toujours et à tout âge. Et puis ce genre de Rencontre permet des échanges entre passionnés d'Histoire et de Patrimoine, venus des deux cantons, et pour un certain nombre de Dijon, voire de plus loin.
Le public fut nombreux et très attentif samedi 30 avril, à Champdôtre.
Après l'ouverture de la Journée par Pierre Marie Guéritey, président de Saône Nature et Patrimoine, le maire de Champdôtre, Jean-Louis Landry, s'est dit heureux d'accueillir les participants et du choix de sa commune pour cette 7e Rencontre puis il a donné quelques indications historiques sur le village.
Après cet accueil, Pierre Marie Guéritey débute lui-même la Journée par une conférence sur "les stucateurs, peintres, plâtriers italiens à Saint Jean de Losne (entre 1779-1914)". Originaires des villages de la Valsesia en Italie du Nord, plusieurs familles de ces artistes se sont installées pendant plus de 100 ans à Saint-Jean-de-Losne, comme d'autres à Besançon, Lons-le-Saunier ou Morez.
Ils venaient pour la plupart du village de Mollia, comme le premier  d'entre eux, Antoine Marquetty, à qui l'on doit le magnifique baldaquin de l'église paroissiale de Saint-Jean-de-Losne . Pierre Marie a rappelé qu'il existait jadis dans la Valsesia une véritable école de stucateurs sculpteurs, peintres, architectes, qui a produit tous ces artistes qui ont essaimé en France en Franche Comté et dans les Savoies, et à Saint-Jean-de-Losne.
 
C'est ensuite au tour de Martine Speranza, habituée des Journées, de parler des Monuments aux morts de l'ancien canton d'Auxonne, et notamment ceux de la guerre de 1870 que l'on oublie trop souvent. Un exposé clair et bien documenté sur les nombreux monuments et leurs architectes, et les sculpteurs et marbriers comme Paul Gasq, Pouffier, Léon Chaffin, Magnien, Shanosky ou encore Linden. Chaque village a l'obligation de construire "son" Monument qu'il veut bien plus beau et bien plus haut que celui de la commune voisine. C'est l'occasion pour Martine de passer en revue ces constructions tout en donnant des exemples des dossiers qui ont permis leur construction.

 
Un déjeuner pris en commun au Restaurant de la Place à Champdôtre rassemble les participants. A l'issue, visite de l'église du lieu, avant la reprise des conférences de l'après midi.

Reprise des conférences à 15h. : Michel Jovignot nous fait découvrir les moulins de la Tille et les projets anciens liés à cette rivière, notamment celui d'un canal qui n'a pas été réalisé... Passionnant, tant par les explications géographiques qu'historiques. Michel Jovignot, en plus de parler des moulins, nous a gratifié d'une histoire et d'une description de cette rivière que l'on appelait jadis La Thille.
  
Aurélia Bénas, quant à elle, a évoqué les bois de Champdôtre, Pont, Tillenay, Tréclun, entre le XVIe et le XVIIIe s., leurs ressources, leur gestion par les Seigneurs notamment les chanoines de la cathédrale d'Autun, les droits d'usage, le quart de réserve si utile pour réaliser des travaux et les problèmes qui pouvaient surgir entre propriétaires et usagers.

Enfin nous avons pris de la hauteur avec Yvan Zadoinoff, Jacques Aubert et Patrice Quinche, tous les trois membres de l'AéroClub de Tavaux, pour découvrir d'avion les traces archéologiques qui perdurent sous les champs de blé ou les prairies... Il y en a tout près de chez nous, notamment à Saint Usage ou aux Maillys. Les participants ont été sous le charme des photos et ont posé maintes questions tant sur la façon dont ont été pris les clichés que sur la signification de ce que l'on pouvait voir surgir sur ceux-ci. L'empreinte de l'Histoire sur la Nature est passionnante.

Tout le monde est reparti riche de découvertes. Le succès de ces Journées n'est plus à démontrer.  Merci aux participants, merci aux conférenciers passionnants. Rendez vous le 19 novembre 2016 pour une 8e Journée, en principe à Auvillars sur Saône, avec d'autres sujets d'études tout aussi intéressants.
Michelle Guéritey.

jeudi 5 mai 2016

Sortie du n°3 du Bulletin Histoire et Patrimoine du Val de Saône

Le Bulletin n°3 / 2015, Histoire et Patrimoine du Val de Saône, publié par Saône Nature et Patrimoine est sorti samedi dernier.
A commander à Saône Nature et Patrimoine (mairie - 21170 Saint-Jean-de-Losne) au prix de 12€ (+ 3,20€ de frais d'envoi).




vendredi 8 avril 2016

Ne manquez pas le concert Polyphonies corses et orgue samedi soir ...


Samedi les voûtes de l’église de Saint-Jean-de-Losne résonneront avec les Polyphonies corses…

Eglise paroissiale de Saint Jean de Losne, samedi 9 avril 2016 à 20h30 : concert de polyphonies corses et orgue avec le célèbre groupe a Vuciata, organisé avec le soutien de Saône Nature & Patrimoine qui aime mettre la voix en valeur ainsi que l'orgue de l'église paroissiale.
Les concerts de Polyphonies corses ne laissent jamais indifférents. Ces voix venues du coeur qui, au fil des secondes qui passent, se chargent en grâce, en émotions, en vibrations sous les voûtes de l’église. Ces voix que l'on écoute presque religieusement, qui nous captivent au point que l'on hésite à les interrompre avant terme, qui par leur force et leur beauté nous amènent parfois au bord des larmes.
A Vuciata, ce sont six musiciens dont cinq sont chanteurs et instrumentistes (Jean Pierre Giorgetti (chant, seconda), Claude Giorgetti (chant, bassu), Pascal Llinarès (chant, bassu, et guitare), Sébastien Ortéga (terza, et guitare), et Mathieu Giorgetti (flûtes).
Le groupe A Vuciata a été créé en 2001 et a sans cesse évolué dans sa dynamique de création pour acquérir une maturité reconnue dans la France entière. L’ensemble s’est produit souvent dans des lieux prestigieux comme dans les abbayes de Saint Guilhem le Désert, de Fondfroide ou de Sylvanès. C’est donc une chance de les entendre dans la belle église baroque de Saint-Jean-de-Losne.
A Vuciata se produit pour la première fois dans la région. Un concert à ne pas manquer !

Entrées : 15€ (gratuit – 14 ans). Placement libre, pas de réservation. Billetterie à l’entrée du concert, dès 19h45. Rens. 03 80 79 08 33.

lundi 4 avril 2016

Notre 7e Journée Histoire et Patrimoine du Val de Saône à Champdôtre le 30 avril...

Inscrivez vous vite si vous ne l'avez pas encore fait, à notre 7e Journée Histoire et Patrimoine du Val de Saône qui aura lieu le samedi 30 avril à Champdôtre, salle Saint Paul (7 rue d'Avau).

Cinq conférences :
Sculpteurs, plâtriers, entrepreneurs : les Italiens à Saint Jean de Losne, 1779-1914 (Pierre Marie Guéritey),

La grande guerre : lieux de mémoire dans l’ancien canton d’Auxonne, le monument aux morts (Martine Speranza),

Les moulins de la Tille (Michel Jovignot),

Les bois de Champdôtre, Pont, Tillenay et Tréclun, XVIe - XVIIIe s. (Aurélia Bénas),

-  Les traces archéologiques vues du ciel :  Saint-Usage, Les Maillys, Champdôtre, Tavaux, … (Yvan Zadoinoff, Jacques Aubert).


Participation gratuite à tout ou partie de la Journée. Déjeuner pris en commun au restaurant de Champdôtre (sur réservation). Rens. et inscr. : mi.gueritey@yahoo.fr et 03 80 79 08 33. 








Ces Journées connaissent de plus en plus de succès et attirent tous ceux qui aiment l'histoire, le patrimoine, notamment local. C'est aussi un lieu d'échanges pour partager cet intérêt.


Ci-dessous le bulletin d'inscription à nous retourner dès que possible et avant le 15 avril. Merci !


jeudi 10 mars 2016

Une visite incontournable en Val de Saône : le Salon Photo Nature les 18-19-20 mars

L'association Saône Nature et Patrimoine vous attend nombreux à la 9e édition du Salon Photo Nature du Val de Saône.

Où ?
Salle Polyvalente de Saint Jean de Losne - Place du Port Bernard
21170 Saint Jean de Losne 
Localisation GPS :
Latitude : 5.26622000
Longitude : 47.10417000
La salle polyvalente se situe près du château d'eau.






Quand ?
Vendredi 18 mars 2016, de 13h30 à 18h.
Samedi 19 mars 2016, de 10h à 18h.
Dimanche 20 mars 2016 : de 10h à 18h.

Entrées :
Tarif unique : 2€
Gratuit pour les moins de 14 ans.

Grand parking devant la salle. Buvette pendant toute la durée du Salon.


Pour venir à Saint Jean de Losne :

Le Salon Photo Nature du Val de Saône organisé par l’association Saône Nature et Patrimoine :

14 photographes et le Photo Club de Chevigny-Saint-Sauveur exposent sur le thème de la faune, la flore et les paysages.
Rémi Masson est l’invité d’honneur de ce Salon. Originaire d’Annecy, il explore depuis plus de 15 ans les profondeurs des grands lacs alpins, torrents et rivières de sa région natale. Ses plongées dans des milieux souvent peu explorés sont l’occasion d’en apprendre plus sur le comportement de certains poissons d’eau douce.
Photographes présents :
Amaro Jean Michel
Berger Marc
Boutolleau Monique
Brocard André
Delon Samuel
Galand Gilles
Masson Rémi, invité d’honneur
Hézard Reynald
Mathieu Serge
Mathieu Marie Thérèse
Migliani Dominique
Podorgorska Sebastien
Poncet Julien
Vandroux Christiane
Club de Chevigny Saint Sauveur
Le Salon est donc placé sous le signe de l’eau, mais la chouette sera aussi à l'honneur. L'association La Choue sera présente et fera mieux connaître ses buts. Patryck Vaucoulon présentera ses planches aquarellées sur les chouettes et dédicacera ses publications.
L'association La Gaule de Belle Défense présentera les poissons de la Saône.
Prix attribués après vote du public adultes et enfants. Tombola après tirage parmi les bulletins de vote.
Une projection de films et diaporamas animaliers aura lieu le samedi 19 mars à 18h30 dans une des salles du Salon.
Stage photo sous la direction de Jean Luc Pierson le samedi de 10h à 18h (initiation à la photographie et remise à niveau). 


Vous pourrez trouver tous les matériels photos sur place en visitant le Stand de IMAGES PHOTO DIJON (ancien magasin PHOX) que nous vous recommandons.


Pour en savoir plus sur les exposants : Suivez nous sur Facebook :
Voir aussi le blog pour en savoir plus sur les exposants :

Rens. Saône Nature & patrimoine : 03 80 79 08 33, et mi.gueritey@yahoo.fr


vendredi 26 février 2016

La misère à Saint-Symphorien-sur-Saône

Sous l’ancien Régime venir au secours des miséreux n’était pas facile. l’Administration exerçait déjà un strict contrôle sur les comptes des communes.
le curé de Saint-Symphorien est ému par la misère de pauvres orphelins… les maigres revenus de sa cure ne lui permettent pas de prendre entièrement à sa charge ces « pauvres innocents ». Les habitants de la commune, pour la plupart également dans la misère, sont disposés à aider leur curé. Mais il leur faut l’autorisation de l’administration : le subdélégué (sorte de sous-préfet qui se trouvait alors à Saint-Jean-de-Losne) et l’Intendant de la Province de Bourgogne (en quelque sorte l’équivalent du préfet…)
 
 Voici la lettre du curé de Saint-Symphorien, adressée à l’intendant :

« Monseigneur,
Un homme de ma paroisse s’est noyé l’an passé dans la Saône.
Sa veuve, âgée de trente ans, par cet accident réduite à la mendicité, enceinte, chargée de plus de deux enfants, vient de mourir, le puiné est mort quinze jours avant elle, il en reste encore deux : l’ainée est âgée de huit ans, le dernier un garçon de cinq mois.
Aucun parent capable de leur procurer les moindres secours.
Dans tout son mobilier il ne s’est trouvé qu’un méchant lit et une pétrissoire où elle faisait son pain et couchait ses enfants.
Ma paroisse est très petite n’étant composée que d’une trentaine de feux.
Hors trois habitants qui sont d’une fortune médiocre, les autres, si ce n’était la honte ou la crainte, iraient chercher leur pain.
Ils sont tous néanmoins touchés de compassion pour ces pauvres innocents, ils voudraient pouvoir faire quelque chose en leur faveur mais ils sont déjà trop chargés par cette multitude de mendiants de religion et de vagabonds de profession qui inondent ces pays.
La communauté a environ cinq à six cents Livres de revenus annuels sur les Pâquiers de Losne.
Je ne me sens pas assez fort pour supporter cette charge seul je voudrais pouvoir de tout mon cœur ne la partager avec personne ni importuner personne je connais trop le prix d’une pareille œuvre.
Je m’engage à payer la moitié des mois de nourrice de l’enfant de cinq mois et de le vêtir tout le temps qu’il aura besoin de secours étranger. S’il vous plaisait, Monseigneur, de permettre à la communauté de payer conjointement avec moi l’autre moitié des mois de nourrice, nos habitants m’ont paru tout disposés, s’ils avaient votre consentement.
Ils sont si fort touchés de compassion à l’égard de ce pauvre petit innocent que ni eux ni moi ne se soucient de le faire placer ailleurs.
J’ai l’honneur d’être avec un très profond respect
Monseigneur
Votre très humble et très obéissant serviteur
Godard curé de St Symphorien
Rel[igieux] de St Vivant
St Symphorien proche St Jean de Losne
Ce 4 avril 1773 »
 
Pour réaliser cette bonne action, les habitants et leur curé ont dû en référer au subdélégué à Saint-Jean-de-Losne, qui a transmis la demande à l’intendant de la province, Amelot de Chaillou. Eu égard aux faibles revenus de la commune (cinq à six cents Livres de revenus annuels), le subdélégué Martène a fixé la générosité communale à 12 écus par an (36 Livres) pendant quatre ans, cette somme, versée au curé devant figurer dans ses comptes….
 
 
 
 

dimanche 7 février 2016

Un concert à ne pas manquer : Polyphonies corses et Orgue en l'église de Saint-Jean-de-Losne

Un concert unique en Bourgogne, du célèbre groupe a Vuciata, à ne pas manquer, en l'église de Saint-Jean-de-Losne le samedi 9 avril à 20h30, organisé en partenariat et avec le soutien de Saône Nature & Patrimoine qui met très souvent en valeur la voix et l'orgue de l'église paroissiale.


Pour ce concert, l'orgue sera tenu par Jean-Jacques Tournebise Ceruti, organiste de Forcalquier.
Il est des musiques qui touchent, émeuvent plus que d’autres, parlent autant aux sens qu’au cœur et à l’âme. Il est des chants qui conversent avec le sacré, tutoient le spirituel tout en racontant une identité. Avec les polyphonies corses, A Vuciata se fait le porte-parole d’une culture, de la mémoire éternelle d’un peuple fier et debout.



Prix des places : 15€ (gratuit - 15 ans)
Rens. Saône Nature & Patrimoine : 03 80 79 08 33

mercredi 30 décembre 2015

Bonne année 2016 !

Gallas, la batellerie, la Légion d’honneur et les canons donnés par Napoléon : les incontournables de Saint-Jean-de-Losne… le tout bien souvent présenté dans des approximations construites pour célébrer la gloire et la prospérité passées de la ville.
En 2014, le bicentenaire du siège de Saint-Jean-de-Losne par les armées autrichiennes en janvier 1814 :
est passé complètement inaperçu… C’est pourtant par sa résistance courageuse mais infructueuse à l’invasion des coalisés que Saint-Jean-de-Losne a mérité d’être une des trois villes décorées de la Légion d’honneur par l’Empereur pendant les Cent-jours.
Et ce n’est qu’en septembre 2015 que cette distinction, accordée en mars 1815, et confirmée par décret impérial du 22 mai 1815 a été fêtée à Saint-Jean-de-Losne.
On a aussi à cette occasion fêté le retour après restauration des deux canons qui ornent le monument commémoratif du siège de 1636, donnés à la ville en 1901 en remplacement des deux canons promis par Napoléon  le 27 avril 1815.
Avant de terminer 2015, vous pouvez lire, les détails de la résistance à l’invasion de janvier 1814 sous la conduite du maire Pierre Coste, de l’attribution de la Légion d’honneur à Saint-Jean-de-Losne, et des canons donnés à la ville … par le roi Louis-Philippe, en cliquant sur ce lien :
(communication présentée lors de la 6e journée de rencontres histoire et Patrimoine du Val de Saône),
Attention, 2016 sera l’année d’un autre bicentenaire, que l’administration et les habitants des communes voisines ne devraient pas laisser passer inaperçu, en s’unissant et en intégrant Saint-Jean-de-Losne comme centre-ville d’une commune nouvelle : c’est la demande de la fusion des communes par le sous-préfet de Beaune en avril 1816, plusieurs fois rappelée dans ces pages… http://saint-jean-de-losnetourisme.blogspot.fr/2015/01/la-fusion-des-communes-une-opportunite.html
Alors, bonne année 2016 aux habitants de Brazey-en-Plaine, Saint-Usage, Echenon, Losne et Saint-Jean-de-Losne, enfin rassemblés (?).
 
Pierre Marie Guéritey 29 12 2015

mercredi 11 novembre 2015

Monuments aux Morts du canton : Trouhans

Le conseil municipal de Trouhans par délibération du 2 mars 1919 décide « d’élever un monument commémoratif des enfants de la commune morts pour la France pendant la guerre de 1914-1918 » et vote un crédit de 2000 F, auquels viendront s’ajouter 13127,30 F. recueillis par souscription.
Le comité du monument était ainsi constitué :
« Président : M. Edouard Droin, maire
Trésorier : Chaussier Marcel, conseiller municipal
Secrétaire : Guénot Irénée, instituteur
Membres : les conseillers municipaux, les instituteurs, et MM. Martin Jean-Baptiste, Pauthier Théophile, Mouillon Gabriel, Dejeux Jules, Gavignet Auguste, Mlle de Vesvrotte, Lombard Louis, M. Ernest de Vesvrotte, M.Marchal, M. Naigeon, Defaux Bernard, M. Eaton Marcel, M. Bompy-Deher ».
Le 28 juillet 1921, le monument commandé au sculpteur parisien Ernest Dubois (15 rue Mansart), se compose « d’un socle supportant une pyramide sur la face de laquelle se trouvera « un poilu » statue en haut relief de deux mètres de hauteur, le tout mesurant environ cinq mètres de hauteur, en pierre de Chauvigny.
Ce monument sera exécuté à Paris dans l’atelier de Monsieur Dubois et rendu en gare de Trouhans pour la somme forfaitaire globale de treize mille cent soixante dix francs »
 
Le monument -probablement déjà réalisé par le sculpteur- arrive en gare dans les jours suivants et le 10 août, la municipalité passe un marché de 7056 F. avec Louis Didier, entrepreneur à Saint-Jean-de-Losne pour le transport depuis la gare, le terrassement, la fourniture et la gravure des plaques de marbre, et la pose d’une grille autour du monument.
La réception définitive a lieu le 20 avril 1922. Le coût total de la construction du monument s’élève à 20226 F, couvert par la souscription (13127,30F) et une somme de 7098 F payée par la mairie sur ses fonds disponibles (y compris les 2000 F alloués en 1919).
 
 
L’auteur du monument aux morts de Trouhans, Ernest-Henri Dubois est né le 16 mars 1863 à Dieppe, mort le 30 décembre 1930 à Paris. A l'Ecole des Beaux-Arts de Paris il a été l’élève de Alexandre Falguière et Henri Chapu. Il est aussi l'élève de Jules Chaplain (1839-1909) et d'Antonin Mercié.

Il a exposé régulièrement au Salon de Paris à partir de 1892 et a obtenu de nombreuses distinctions.

Ernest-Henri Dubois a réalisé les monuments aux morts de Dieppe (Saint Maritime, 1925) et Valognes (Manche, 1927). Il est aussi l’auteur des bustes de Sophie et Henri Grangier (Vougeot, Dijon)


 

 
 
 

On peut s’étonner de trouver dans ce village qui comptait 625 habitants en 1921 une œuvre de ce prix et de cette qualité. Le propriétaire du château de Trouhans, Ernest de Vesvrotte, dont le frère, le lieutenant Just de Vesvrotte a été tué le 9 juin 1918, et Alfred Marchal, le patron de la filature, qui employait la moitié de la population active du village ont certainement été les inspirateurs et les principaux financeurs de ce beau monument.


(Archives municipales (avec nos remerciements à Madame Gossens, maire de Trouhans) et ADCO IIO 645-9)
 
© Pierre Marie Guéritey, 2015.
 
 
 



dimanche 8 novembre 2015

Monuments aux Morts du Canton : Brazey-en-Plaine

Comme la plupart des communes, Brazey-en-Plaine a décidé d’honorer les morts de la grande guerre en érigeant un monument commémoratif. Le 23 mars 1919, la municipalité nomme un comité pour ce faire. La nouvelle municipalité issue des élections de décembre 1919 remanie ce comité, placé sous la présidence d’honneur de Maurice Magnin (fils de Joseph Magnin), et dirigé par le nouveau maire René Tissot.
Le Monument aux Morts de Brazey-en-Plaine
La réalisation du monument est confiée à l’Architecte Auguste Drouot (1881-1958), il est d’un dessin très semblable à celui que cet architecte a signé en à 1920 à Gevrey-Chambertin (1920).
Le monument aux Morts de Gevrey-Chambertin
Comme ce dernier, il est orné d’une mosaïque sur une des faces. A Gevrey, la mosaïque dont l’auteur est explicitement désigné sur le monument : “E. Bonnotte peintre”, représente une vendangeuse. A Brazey c’est une paysanne portant un panier de fleurs.

 

 
Gevrey-Chambertin                                     Brazey-en-Plaine
 
Ernest Lucien Bonnotte (1973-1954), est né à Dijon,
« Bonnotte est un Bourguignon lucide et caustique d’une belle vitalité. Après avoir reçu à Dijon l’enseignement de Dameron, il s’inscrit à Paris chez Bonnat et chez Glaize, expose au salon dès 1900, revient à Dijon. Il brosse des paysages aux petites touches denses, pures et curieusement contractées dans les notes graves, des portraits où s’affirme sa technique divisionniste et des esquisses légèrement estompées où s’affirme sa sensibilité aux effets variés de l’atmosphère. »
( Schurr, Gérald et Cabanne, Pierre, Dictionnaire des petits maîtres de la peinture 1820-1920, les éditions de l’amateur, 2008, p. 106-107.)
Le monument de Brazey est surmonté du coq gaulois, Drouot l’a sous-traité à un sculpteur que les documents ne nomment pas…
 
L’endroit où devait être érigé le monument a donné lieu à de nombreuses discussions avant le choix de sa place actuelle.
Un an après sa construction, le monument a été entouré par une grille, dont l’exécution a été aussi confiée à Auguste Drouot.
 
 
 A suivre : le monument aux morts de Trouhans.
 
© documents et texte P.M. Guéritey