A mi-chemin entre Dijon et Dole, Saint-Jean-de-Losne n'a pas comme seul titre de gloire d'être une des plus petites communes de France!... Son patrimoine évoque un passé glorieux et prospère. Des manifestations notamment culturelles s'y déroulent, qui méritent d'être découvertes. Il ne suffit pas d'y passer en bateau ou en vélo, il faut s'y arrêter...

mardi 28 février 2012

A découvrir : les villages du Canton de Saint-Jean-de-Losne : 1. Saint-Symphorien-sur-Saône.

Symphorien, jeune noble converti au Christianisme et décapité à Autun à la fin du IIe siècle a donné son nom à de nombreux villages, en particulier Saint-Symphorien-sur-Saône.
On croit souvent que la Saône était la frontière entre la France et l’Empire avant la conquête de la Franche-Comté par Louis XIV en 1674. Ça n’est pas tout à fait exact : la frontière entre la Bourgogne (française) et la Franche-Comté (terre d’Empire) était à peu près la même, à cet endroit, que la limite actuelle des départements de la Côte-d’Or et du Jura.
Comme les autres « villages d’Outre-Saône » (situés sur la rive gauche de la rivière) : Saint-Seine-en Bâche, Laperrière, Samerey, Saint-Symphorien a été souvent traversé et dévasté par les armées combattantes notamment au moment des sièges de Dole et de Saint-Jean-de-Losne en 1636. Au milieu du XVIIe siècle, le village était pratiquement déserté…
Durant quelques années, pendant la Révolution française, Saint-Symphorien s’est appelé « Bellevue-sur-Saône ».
Le canal du Rhône au Rhin forme à peu près la limite entre les communes de Saint-Symphorien et celles de Samerey et Laperrière ; il débouche dans la Saône un peu en amont du village.
Il a été creusé d’abord pour joindre Dole à la Saône. La construction inaugurée le 24 juillet 1784 par le prince de Condé a été retardée par la Révolution et le canal n’a été ouvert à la navigation entre Saint-Symphorien et Dole qu’en 1802. Au XIXe s. la navigation fluviale et les transbordements de marchandises des bateaux au moment des basses eaux de la Saône a apporté une certaine prospérité à ce village principalement rural.
La déclivité du terrain au centre du village met en scène les bâtiments municipaux au bord de la route de Saint-Jean-de-Losne à Auxonne :
la maison commune (mairie-école, 1846),
l’église entourée du cimetière (antérieure au XVIIIe s. plusieurs fois restaurée au XIXe, clocher reconstruit de 1911 à 1914, à l’intérieur grille de communion achetée à Dijon après la Révolution, lambris du chœur en stuc avec des chutes d’objets religieux en bas reliefs (fin XVIIIe s),
 le monument aux morts  et la cour de l’école.

Cet ensemble de bâtiments a été récemment restauré à l’initiative de la municipalité.
La voie bleue (Eurovélo 6), qui longe la Saône de Pagny-la-Ville à Saint-Symphorien (17 km) se continue le long du canal jusqu’à Dole et au-delà. (Course à pied, Equitation, Marche, Vélo)
Autour des écluses d’entrée du canal on remarquera les anciens moulins

et le port fluvial de Bourgogne Marine (Voir la cabine de l’écluse 75 « Dr Jekyll & Mr Hyde » inaugurée le 19 juin 2009, commande de l’Etat, œuvre de Didier Fiuza Faustino).
Pierre Marie Guéritey
© Texte et photos P.M. Guéritey
Références :
Archives départementales de la Côte-d’Or, série IIO.
Chenevoy, Serge, Villages d’Outre-Saône, livre I, Dijon, 1982.
Site officiel de la commune : http://www.stsymphorien-saone.fr/

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