L’horloge communale
Les documents relatifs à la construction de l’église paroissiale au 16e siècle indiquent clairement qu’une des fonctions principales du clocher est de «recevoir l’horloge de la ville». Il suffit de regarder comment il est fait pour s’en rendre compte : la plus grosse des deux tourelles qui flanquent le clocher porte l’horloge dans sa partie supérieure avec le cadran placé pour être visible de toute la rue de la Liberté. Elle contient l’escalier qui mène à l’horloge. Mais à un certain niveau, cette tourelle était occupée par les poids qui devaient descendre d’une hauteur suffisante pour assurer le fonctionnement pendant une semaine (comme les horloges comtoises…). L’escalier passe donc à l’extérieur dans la petite tourelle qui, coiffée d’ardoises comme sa voisine, donne au clocher sa silhouette si caractéristique ; tout en haut se trouvent deux petites cloches très anciennes commandées jadis par l’horloge pour tinter les quarts d’heure.

L’horloge, en fer forgé, date de l’époque de la construction de l’église et peut-être est-elle même plus ancienne car il existait des horloges bien avant le seizième siècle. Indispensable à la vie de la cité elle a été souvent réparée par des horlogers venant en général de Dijon pour la remettre en fonctionnement ou effectuer des réglages délicats quand elle était vraiment en panne.
Ceci arrivait souvent car le mécanisme, très ancien et exposé aux variations de température était très souvent détraqué, le mauvais fonctionnement de l’horloge provoquait les plaintes des habitants et c’était un poste important des dépenses municipales.
La méridienne
Contrairement à ce qu’on peut penser, le « cadran solaire » qui se trouve sur le mur du pignon sud de l’église (place de la Délibération)est beaucoup plus récent : c’est une méridienne installée en 1851 et dont l’histoire mérite d’être contée.
Aujourd’hui, la méridienne indique toujours midi au soleil, l’horloge électronique du clocher est à l’heure, les horlogers n’ont plus de prétexte pour se quereller, d’ailleurs il n’y a plus d’horloger…
Pierre Marie Guéritey
Clichés église et méridienne, Michelle Guéritey ©
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