A mi-chemin entre Dijon et Dole, Saint-Jean-de-Losne n'a pas comme seul titre de gloire d'être une des plus petites communes de France!... Son patrimoine évoque un passé glorieux et prospère. Des manifestations notamment culturelles s'y déroulent, qui méritent d'être découvertes. Il ne suffit pas d'y passer en bateau ou en vélo, il faut s'y arrêter...

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vendredi 26 février 2016

La misère à Saint-Symphorien-sur-Saône

Sous l’ancien Régime venir au secours des miséreux n’était pas facile. l’Administration exerçait déjà un strict contrôle sur les comptes des communes.
le curé de Saint-Symphorien est ému par la misère de pauvres orphelins… les maigres revenus de sa cure ne lui permettent pas de prendre entièrement à sa charge ces « pauvres innocents ». Les habitants de la commune, pour la plupart également dans la misère, sont disposés à aider leur curé. Mais il leur faut l’autorisation de l’administration : le subdélégué (sorte de sous-préfet qui se trouvait alors à Saint-Jean-de-Losne) et l’Intendant de la Province de Bourgogne (en quelque sorte l’équivalent du préfet…)
 
 Voici la lettre du curé de Saint-Symphorien, adressée à l’intendant :

« Monseigneur,
Un homme de ma paroisse s’est noyé l’an passé dans la Saône.
Sa veuve, âgée de trente ans, par cet accident réduite à la mendicité, enceinte, chargée de plus de deux enfants, vient de mourir, le puiné est mort quinze jours avant elle, il en reste encore deux : l’ainée est âgée de huit ans, le dernier un garçon de cinq mois.
Aucun parent capable de leur procurer les moindres secours.
Dans tout son mobilier il ne s’est trouvé qu’un méchant lit et une pétrissoire où elle faisait son pain et couchait ses enfants.
Ma paroisse est très petite n’étant composée que d’une trentaine de feux.
Hors trois habitants qui sont d’une fortune médiocre, les autres, si ce n’était la honte ou la crainte, iraient chercher leur pain.
Ils sont tous néanmoins touchés de compassion pour ces pauvres innocents, ils voudraient pouvoir faire quelque chose en leur faveur mais ils sont déjà trop chargés par cette multitude de mendiants de religion et de vagabonds de profession qui inondent ces pays.
La communauté a environ cinq à six cents Livres de revenus annuels sur les Pâquiers de Losne.
Je ne me sens pas assez fort pour supporter cette charge seul je voudrais pouvoir de tout mon cœur ne la partager avec personne ni importuner personne je connais trop le prix d’une pareille œuvre.
Je m’engage à payer la moitié des mois de nourrice de l’enfant de cinq mois et de le vêtir tout le temps qu’il aura besoin de secours étranger. S’il vous plaisait, Monseigneur, de permettre à la communauté de payer conjointement avec moi l’autre moitié des mois de nourrice, nos habitants m’ont paru tout disposés, s’ils avaient votre consentement.
Ils sont si fort touchés de compassion à l’égard de ce pauvre petit innocent que ni eux ni moi ne se soucient de le faire placer ailleurs.
J’ai l’honneur d’être avec un très profond respect
Monseigneur
Votre très humble et très obéissant serviteur
Godard curé de St Symphorien
Rel[igieux] de St Vivant
St Symphorien proche St Jean de Losne
Ce 4 avril 1773 »
 
Pour réaliser cette bonne action, les habitants et leur curé ont dû en référer au subdélégué à Saint-Jean-de-Losne, qui a transmis la demande à l’intendant de la province, Amelot de Chaillou. Eu égard aux faibles revenus de la commune (cinq à six cents Livres de revenus annuels), le subdélégué Martène a fixé la générosité communale à 12 écus par an (36 Livres) pendant quatre ans, cette somme, versée au curé devant figurer dans ses comptes….
 
 
 
 

samedi 21 mars 2015

18 avril 2015 : 5e Journée de rencontres Histoire et Patrimoine du Val de Saône


Le 18 avril, nous vous donnons rendez-vous à Saint-Usage à la salle des associations (derrière la mairie) pour la 5e journée de rencontres Histoire et Patrimoine du Val de Saône
 
Entrée libre
Au programme :
 
10h - 10h 15
Accueil et Présentation du bulletin n° 2

10h 15 - 11 h
Sur les traces des moulins d’Auxonne
par Martine Speranza (Auxonne)
Auxonne : le moulin du Béchaux
Les moulins d’Auxonne sont à eux seuls toute une histoire : ceux du Moyen Âge, Moulin Devant, Froissard et Trottin  évoquent  le duc, la Saône et sa digue, et les crues qui les ravagent périodiquement. Les autres plus récents s’adaptent au  système des eaux de la place forte, la Petite Saône, la Brisotte, les étangs, sous la houlette de  Vauban et  l’architecte Antoine.

11h-12h Bateaux de Saône traditionnels en bois, typologie et construction,
par Louis Bonnamour (Chalon-sur-Saône)
Enquêtes de terrain auprès des derniers charpentiers en bateaux de la Saône, fouilles subaquatiques dans le lit de la rivière et recherches en archives, nous permettent aujourd’hui d’esquisser une histoire des bateaux qui se sont succédé sur la Saône depuis 3000 ans.
Chalon, Mines de Blanzy 1874

 
12h15-15 h: Déjeuner, Restaurant « l’ECU » (15€, inscription auprès de Saône Nature & Patrimoine avant le 10 avril), puis visite de l’arboretum et vue de la gare d’eau
 
15- 15h45:  L’industrie féculière dans le Val de Saône
par Robert Michelin (Pagny-la-Ville)
A la fin du xixe s. une importante industrie féculière se développe le long de la Saône de Gray jusqu’à Tournus en passant par Pagny-la-Ville, Seurre et Chalon-sur-Saône. Se fondant sur l’histoire de la féculerie de Pagny-la-Ville construite en 1895, modernisée vers 1930 et fermée en 1969, l’auteur fait revivre tout un monde grouillant d’activité à jamais disparu...

15h45- 16h30:  Les débuts de la Société cotonnière de la Côte d'Or (1893-1936),
par Aurelia Bénas (Remiremont).
La filature de Trouhans en 1907
La Société cotonnière de la Côte d'Or voit le jour en 1893 avec pour principal objectif la création d'une filature à Trouhans. Implantée au sein d'un territoire sans grande tradition textile, la société va pourtant se développer, avec la création d'un tissage à Brazey-en-Plaine en 1899, et prospérer sous la houlette de ses deux directeurs successifs et grâce à une main d’œuvre nombreuse venant d'horizons plus ou moins lointains.

16h30- 17h15: Les hauts-fourneaux de Brazey
par Pierre Marie Guéritey (Saint-Jean-de-Losne)
Le haut fourneau de Brazey-en-plaine, coupe, 1825
Fondés en 1826 par les frères Philippon, au bord du canal de Bourgogne, ils s’inscrivaient dans un ensemble d’usines implantées dans le val de Saône, qui produisaient de la fonte avec du charbon de bois à partir de petits gisements de minerai de fer. La concurrence de la fonte anglaise et de l’est de la France leur a été fatale dès 1860.

17h30 apéritif

 
 

mardi 3 mai 2011

Le Salon fluvial Saint Jean de Losne – Saint Usage 29 et 30 avril 2011

Vendredi 29 avril, grand beau temps sur la Gare d'Eau, pour les Portes Ouvertes des Entreprises du Fluvial (H2O, Le Boat, Ets Blanquart et l'Atelier Fluvial). Le soir, concert offert par la ville de Saint Jean de Losne, avec le groupe Melody Jazz, de Dole : ambiance, décontraction, buvette … une agréable soirée. Samedi 30 avril, vide grenier organisé par l'Office de Tourisme Rives de Saône (antenne de Saint Jean de Losne), autour de la Gare d'eau, toujours sous le soleil. Les Offices de Tourisme Pontailler, Gray et Auxonne étaient invités ainsi que les associations "La Gaule de Belle Défense" et les "Eco pagayeurs".

Pierre Marie Guéritey - © Photos Michelle et Pierre Marie Guéritey

jeudi 24 mars 2011

Saint Jean de Losne : premiers soleils, les terrasses sont ouvertes

Depuis quelques jours, le soleil nous gratifie de ses rayons bienfaisants. Sur le quai national, à Saint Jean de Losne, les terrasses ont pris leurs quartiers d'été : elles invitent les passants à s'asseoir et à prendre un café ou à déjeuner au soleil. La ville se réveille peu à peu de sa léthargie hiémale.
Sur la Gare d'eau, les bateaux de location, sagement rangés, toilettés, sont prêts à naviguer sur les canaux.
Ces jours-ci, le Pays losnais prend vraiment un air de vacances bien agréable après les froidures et les brumes de l'hiver. Tous les acteurs du tourisme sont prêts à accueillir les visiteurs et les plaisanciers.
Michelle Guéritey.
© Photos Michelle Guéritey

vendredi 4 mars 2011

Le quai Lafayette à Saint Jean de Losne

Le quai Lafayette en aval du Pont de Saône est moins fréquenté que le quai National. Peut-être est-ce à cause des gradins qui donnent au quai National un accès direct à la Saône.
Voici le quai Lafayette au début des années 20, il s'appelait alors quai Vauban.

Carte postale Saint Jean de Losne – Le quai Vauban (carte 15692)

En partant de la gauche on distingue difficilement le monument aux morts qui venait d'être construit sur l'actuelle place de Verdun, derrière, la maison, modifiée depuis, où se trouve actuellement l'Immobilière 21. Ensuite le café Monvoisin (actuelle Brasserie du Port), une des premières maisons de la ville raccordée à l'électricité. Derrière les feuillages, se trouvait un petit dancing qui appartenait au café Monvoisin. Ce dancing, qui possédait un piano mécanique, a fonctionné jusque dans les années 60. Sur cet emplacement on a construit la maison de Mme Lapiche. A côté habitait un dentiste, M. Fargeat.
La vieille maison que l’on distingue au milieu de la photo est celle de Mennelique et de «Blanche Neige», qui ramassaient les ordures avec une petite charrette attelée à un âne. La maison n’existe plus, elle a laissé place en partie à la cour de la maison de Mme Daloz.
Ensuite, la grande maison si caractéristique du notaire Tournier.

Pierre Marie et Michelle Guéritey.

La vue actuelle du quai Lafayette (photo Michelle Guéritey©).

mercredi 23 février 2011

Entrée du canal de Bourgogne à Saint Jean de Losne

Passage d'écluse d'hieret d'aujourd'hui...
© Photos Michelle Guéritey / février 2011