A mi-chemin entre Dijon et Dole, Saint-Jean-de-Losne n'a pas comme seul titre de gloire d'être une des plus petites communes de France!... Son patrimoine évoque un passé glorieux et prospère. Des manifestations notamment culturelles s'y déroulent, qui méritent d'être découvertes. Il ne suffit pas d'y passer en bateau ou en vélo, il faut s'y arrêter...

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mardi 25 octobre 2016

Notre 8e Journée Histoire et Patrimoine du Val de Saône

Samedi 19 novembre 2016, Pouilly-sur-Saône (Salle des Fêtes)  et Auvillars : 8e Journée de Rencontres Histoire et Patrimoine du Val de Saône.
Cinq conférences, et visite de l'église et du château d'Auvillars.
Philippe Jobert (les usines Mollerat à Pouilly-sur-Saône), Martine Speranza (la vapeur : un voyage en bateau d'Auxonne à Lyon au printemps 1843), Michel Contesse (le général Louis Bordeux (13/08/1866-03/12/1931) : la carrière exceptionnelle d’un enfant de Magny-les-Aubigny), Robert Michelin (un village dans la grande guerre : les délibérations du conseil municipal de Pagny-la-Ville (1914-1919), Bruno Saint-Yves (géologie et paléontologie du val de Saône). Introduction et synthèse, Pierre Marie Guéritey, président de Saône Nature et Patrimoine.
Visites : l’église et le château d’Auvillars : présentation par Etienne de Cointet.
Participation gratuite à la journée (9h45-18h). Déjeuner sur réservation (19€) à l'Auberge de l'Abbaye à Auvillars.
Inscr. et rens. Saône Nature et Patrimoine au 03 80 79 08 33 ou mi.gueritey@yahoo.fr

Organisation : Saône Nature et Patrimoine.

jeudi 21 juillet 2016

Les Amis des Archives de la Côte d'Or en visite à Saint-Jean-de-Losne

Les Amis des archives de la Côte d’Or et des deux Bourgognes, association créée en décembre 2015, regroupe les personnes intéressées par les activités des Archives départementales de la Côte d’Or.
Pour sa première sortie, l’association, présidée par M. le professeur Pierre Bodineau, a choisi de faire une croisière de Saint-Jean-de-Losne à Dole à bord du bateau Vagabondo le mercredi 6 juillet 2016.
Pierre Marie Guéritey, membre de l’association et instigateur de cette sortie, président de l’association Saône Nature & Patrimoine, a accueilli les 40 participants à cette excursion à l’Hôtel de Ville de Saint-Jean-de-Losne.
Ancien hôtel particulier d’Antoine Hernoux, acquis par la ville en 1830, ce bâtiment classé Monument Historique abrite de nombreuses traces du riche passé historique de la ville.
Ainsi, après avoir évoqué le célèbre siège de Saint-Jean-de-Losne (25 octobre – 3 novembre 1636), illustré par la mémorable Délibération des Echevins, sujet du grand tableau de Godefroy et Badin exposé dans la salle du conseil municipal, et présenté le papier peint du Salon d’Honneur, Pierre Marie Guéritey a laissé les participants découvrir quelques documents significatifs des archives municipales conservées à l’Hôtel de Ville.
On a pu voir entre autres les marchés pour la construction de l’église (1534), plusieurs plans et dessins de cet édifice, le projet du Monument commémoratif du Siège de 1636 (Félix Vionnois 1891).
Plusieurs de ces documents seront présentés à l’exposition « Le Val de Saône Monumental au XIXe siècle aux archives départementales de la Côte d’Or à partir de novembre 2016.
Un rapide passage à l’église a permis de découvrir son mobilier des XVIIe et XVIIIe s. (chaire à prêcher 1604, stalles 1757, orgue 1768, et le maître autel avec baldaquin 1784).
Le groupe s’est ensuite dirigé vers le quai de la Saône pour embarquer sur le Vagabondo en direction de Dole, ancienne capitale de la France Comté.
 Parmi les participants on notait la présence, aux côtés du Président Bodineau, de M. Edouard Bouyé, directeur des Archives départementales de la Côte d’Or et de M. Gérard Moÿse ancien directeur des Archives départementales.





lundi 31 mars 2014

3e Journée d'études Histoire et Patrimoine, proposée par l'association Saône Nature et Patrimoine à Seurre le 12 avril prochain.

Suite au succès des deux premières Journée d'études sur l'histoire et le patrimoine du Val de Saône en avril et octobre 2013 à Saint-Jean-de-Losne et à Auxonne, l'association Saône Nature et Patrimoine propose une 3e Journée qui se déroulera à Seurre, salle de réception de la mairie (1er étage), le samedi 12 avril 2014, de 9h45 à 18h. Cette rencontre est gratuite et ouverte à tous et l'on peut assister à tout ou partie de la journée.
Interviendront : à 10h Michel Jovignot (La forêt de Mondragon), 10h45 Martine Speranza (Des professions de santé à Auxonne, quelques figures), 11h30 Anne-Marie Constancias (Images anciennes de Seurre), à 15 h Pierre Marie Guéritey (La communauté d’Echenon et sa chapelle patronale), à 15h45 Alain Cessot (Les cherches feux : premiers recensements de la population au moyen âge), à 16h30 Robert Michelin (Une loge maçonnique à Saint-Jean-de-Losne sous le 1er Empire et la Restauration) et à 17h15 Gérard Michéa et Tifenn Chauvin présenteront leur ouvrage « Seurre et ses environs dans la tourmente 1939-1945 » : la collecte et l’exploitation des témoignages.
A 14h, visite du musée des gens de la Saône (maison Bossuet).
La 3e Journée d'études, comme les précédentes, est une occasion d'approfondir certains sujets et une possibilité d'échanges sur l'histoire et le patrimoine du Val de Saône.
Accueil à 9h45, à la mairie de Seurre (salle de réception, 1er étage). Entrée libre. Ouvert à tous.
Renseignement et inscr: ass. Saône Nature & Patrimoine (mairie - 21170 Saint-Jean-de-Losne) ou par mail (pierre.gueritey@orange.fr et T. 03 80 79 08 33).





dimanche 12 janvier 2014

Le mobilier de l’Eglise de Saint-Jean-de-Losne : les Stalles

Les stalles de l'église de Saint-Jean-de-Losne : un ensemble unique de menuiserie du xviiie s. qu’il est urgent de sauver. En entrant dans le chœur, derrière la grille en fer forgé (début xixe s.), on découvre les deux rangées de stalles en chêne. Installées en 1757-58, elles ont remplacé un ensemble de stalles gothiques datant de la construction même de l’église. Ces stalles étaient destinées aux prêtres familiers. Elles sont l’œuvre de deux menuisiers dijonnais : Jacques Surlut, qui en a donné le dessin et Antoine Charcot qui les a réalisées.

Les panneaux de chêne moulurés et sculptés de motifs religieux en bas-reliefs, jadis posés au-dessus des sièges et constituant les dosserets et parties hautes de ces stalles ont été déposés en 1886 et redistribués contre les murs de l’abside et des chapelles de Saint Joseph et de la Vierge où se trouvent aussi les jouées et une partie de la corniche.

Construction des stalles au XVIIIe siècle :
En 1754, la construction des nouvelles stalles est décidée par la fabrique. La confrérie de Saint Yves y contribue. L'exécution des stalles est confiée à Antoine Charcot, maître menuisier à Dijon, qui a construit la même année celles de la Chapelle aux Riches à Dijon. Les plans ont été dressés en 1756 par Jacques Surlut, lui aussi maître menuisier à Dijon.
Cet ensemble présentant dix stalles de chaque côté est achevé en 1757. Le peintre Jean Courand cadet, reçoit 126 livres le 25 novembre 1757 pour les vernir. Des panneaux de boiseries sont ajoutés par Charcot au-dessus de ces stalles et payés 200 livres le 11 juin 1758.

Mutilation des stalles en 1886 :
Malheureusement, cet ensemble est aujourd’hui dispersé. Dès 1853, et ensuite à chacune de ses visites pastorales Mgr. Rivet (archevêque de Dijon de 1838 à 1884) a demandé que les panneaux sculptés de la partie supérieure des stalles soient démontés, faisant remarquer que ces stalles « choquaient l’œil aussi bien que les convenances architecturales » ! C’est l’abbé Jules Thomas curé de Saint-Jean-de-Losne qui a fini par obtempérer, après la mort de Mgr Rivet, en 1886, à l’occasion des travaux exécutés dans l’église pour la célébration du 250ème anniversaire du siège de 1636.
Ces boiseries en chêne ont été conservées et se trouvent distribuées en désordre contre les murs de la chapelle de la Sainte Vierge, de Saint Joseph et autour du sanctuaire.

Programme décoratif des stalles (reconstitution) :
De chaque côté, on trouvait une jouée à chaque extrémité, ornée de motifs végétaux (fleurs, fruits), et trois panneaux plats au grand cadre ornés d’angelots, avec quatre panneaux sculptés intercalés.

Au total quatre jouées, six panneaux plats et huit panneaux sculptés. Ceux-ci présentent des compositions en bas-reliefs où on identifie sans peine des thèmes précis :
- l’ancien testament :
Mitre hébraïque, les tables de la loi (avec inscriptions hébraïques), les trompettes de Jéricho, le serpent d’airain enroulé sur le bâton d’Aaron, le tout sur un fond de pampres et de grappes de raisin, la harpe et la couronne de David. (actuellement dans la chapelle de la Ste Vierge).
- le nouveau testament :
Présente les insignes de la papauté : la tiare, la croix papale à trois traverses, l’étole, les tables de la loi (sans inscription), un chandelier et une aiguière. (actuellement dans la chapelle de saint-Joseph).
Autour du maître autel :
2 Panneaux : le pèlerinage et la Communion
- les instruments de la messe (1):
le calice, la patène, l’encensoir, l’étole, le livre, deux hautbois.
- Les insignes d’un archevêque :
La crosse, la mitre, pallium, croix à deux traverses, encensoir, seau avec goupillon et buis.
- Les attributs du martyre :
couronne de lauriers, croix, entrecroisée avec un lys surmontant une urne et une gloire Jéhovah, casque romain, arc, flèche, carquois et épée.
- la communion :
calice, la patène, épis de blé, livre, aiguière et bassin, chandelier entrecroisé avec un bâton de procession à lanterne et une croix à deux traverses, lampe.
- Le pèlerinage :
livre, vases, coquille, serpent (instrument de musique), entrecroisé avec des flambeaux, seau.
- Les instruments de la messe (2):
Livre, étole, canons de l’autel, deux chandeliers entrecroisés, une flûte ou chalumeau double.
Les deux panneaux présentant les instruments de la messe sont légèrement concaves et se trouvaient donc à l’entrée des stalles du côté de la nef. Il serait facile de remettre cet ensemble en ordre et à sa place et de retrouver ainsi le décor complet du chœur.

Un sauvetage urgent et nécessaire
Ces boiseries, d’une qualité exceptionnelle autant par leur programme décoratif que par le matériau et la finesse d’exécution de la menuiserie et de la sculpture ont échappé au vandalisme révolutionnaire. La quasi-totalité du meuble est conservée, mais ses éléments sont plaqués depuis plus de 100 ans contre des murs de briques humides, les panneaux sont déformés et les assemblages disjoints, le bois commence à pourrir à certains endroits.

Il est urgent de les enlever de leur situation actuelle pour les étudier, les traiter, les restaurer afin de pouvoir reconstituer l’ensemble, dans le cadre de la restauration complète de l’église, reconnue nécessaire depuis plusieurs années.
Ignorer cette priorité équivaut à décider à court terme la ruine de l’église et de son mobilier, classés monuments historiques, siège de la paroisse de Saint-Jean-de-Losne, et éléments essentiels du patrimoine de la ville.
Pierre Marie Guéritey, janvier 2014

© Texte et Photos Pierre Marie Guéritey

lundi 15 avril 2013

Eglises de Saint-Jean-de-Losne, des Maillys, et Croix Girard à Losne au programme de la 1ère journée d'études Histoire et Patrimoine

Coups d’œil sur des églises :
L’église de Saint-Jean-de-Losne se signale par son mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles, que les habitants ont su conserver pendant le Révolution et ensuite enrichir au XIXe siècle. Construite en briques au XVIe siècle, cette grande église utilise au mieux l’espace disponible dans la petite ville, elle est un exemple de gothique flamboyant où la renaissance s’invite par les colonnes inspirées de l’antique remplaçant les piliers de la nef.
Lors de la visite, Pierre Marie Guéritey a insisté entre autres sur l’intérêt de l’ensemble de la chaire à prêcher réalisée par Hugues le Rupt en 1604, et munie d’un nouvel abat son en 1782 par les stucateurs italiens qui travaillaient au maître-autel. Antoine Marquetty, originaire de Mollia dans le Val Sesia a créé de 1781 à 1784 un décor complet pour le chœur avec un baldaquin monumental qui met en valeur la symbolique religieuse de l’agneau. L’idée originale de ce décor grandiose est la mise en lumière à contre-jour par les verrières de l’abside garnies à l’époque de verres colorés. L’orgue historique du facteur Bénigne Boillot, construit en 1768 a aussi été préservé et reste aujourd’hui dans un état proche de son état d’origine.
Pierre Marie et Michelle Guéritey publient régulièrement des articles sur le patrimoine de Saint Jean de Losne et de la Communauté de Communes Rives de Saône, sur le présent blog :

L’église des Maillys / Pierre Marie Guéritey
L'église des Maillys, dont Pierre-Marie Guéritey présente ensuite l’histoire des deux reconstructions au XIXe siècle est dans sa forme néogothique actuelle, achevée en 1869, un des meilleurs exemples de la production de l’architecte auxonnais Phal-Perron. On lui doit la construction de nombreux bâtiments municipaux dans tout le Val de Saône au milieu du XIXe s. Les églises de Lamarche-sur-Saône, de Pagny-le-Château et de Labergement-les-Seurre sont des œuvres de cet architecte. Aux Maillys, une église ancienne restaurée après la Révolution, puis une église presque entièrement reconstruite dans le style néoclassique de 1823 à 1834 ont précédé l’église actuelle. Ce dossier est l’occasion pour Pierre-Marie Guéritey d’évoquer d’une manière plus générale la question de la reconstruction des églises qui s’inscrit parmi les actions d’urbanisme dans les villages au XIXe : évolution du style architectural, cadre religieux et administratif, influence des évêques bâtisseurs et des notables (aux Maillys, madame de Berbis), sans oublier la question du financement…
L’église actuelle a coûté 170000 frs, la commune des Maillys, malgré l’étendue de son territoire et de ses bois, et la générosité de la châtelaine a peiné à financer ce grand chantier auquel une partie de la population était opposée…
Pierre-Marie Guéritey en profite pour rendre hommage au travail de Paul Jovignot, habitant des Maillys qui a réalisé en 2006 une monographie du village (« Si Mailly m’était conté »). Cet ouvrage contient une synthèse de l’histoire du village et des témoignages précieux pour la mémoire du passé proche.

La Croix-Girard à Losne (Maison-Dieu) / Alain Cessot
Alain Cessot, qui travaille depuis de nombreuses années sur l’histoire de l’abbaye et du village de Losne, présente une réalisation concrète intéressante effectuée avec l’appui de la municipalité.
Les anciens terriers qu’il a analysés attestent l’existence de cette croix en bordure de chemin. Seul un arbre restait à ce carrefour…
A l’occasion de la reprise des sépultures au cimetière communal, il a pu sauvegarder en février 2009 une stèle de pierre surmontée d’une croix en fonte.
Il a nettoyé, regravé cette stèle, réparé la croix et placé l’ensemble sur un socle réalisé avec l’aide des employés municipaux.
Cette croix qui a repris la place de l’ancienne au carrefour a été inaugurée et bénite par le père Joseph N’Kouka le 23 octobre 2010 en présence du maire de Losne Yvan Zadoinoff.

Les cahiers de Losne Chaugey Maison-Dieu hors Série n°2, Alain Cessot 2010
http://alain.cessot-losne.pagesperso-orange.fr

Textes de Pierre Marie Guéritey, 2013