A mi-chemin entre Dijon et Dole, Saint-Jean-de-Losne n'a pas comme seul titre de gloire d'être une des plus petites communes de France!... Son patrimoine évoque un passé glorieux et prospère. Des manifestations notamment culturelles s'y déroulent, qui méritent d'être découvertes. Il ne suffit pas d'y passer en bateau ou en vélo, il faut s'y arrêter...

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mardi 1 août 2023

« L’orgue révolutionnaire et impérial » 20 août 2023


Eglise Notre-Dame d’Auxonne

Récital d’orgue - Frédéric Mayeur

La restauration de l’église de Saint-Jean-de-Losne se poursuit, et l’orgue est évidemment toujours sous protection. Notre programme de concerts continue donc à Auxonne.

L’orgue de l’église Notre-Dame d’Auxonne a été construit dans les ancien buffets par François Callinet en 1789-1790. Il a été reçu le 3 décembre 1790 par Bénigne Boillot facteur d’orgues à Dijon, (concurrent malheureux de Callinet pour la construction de cet orgue …)  et Jean Nicolas Morisset? organiste de la collégiale Notre-Dame de Beaune.

Le jeune Bonaparte était alors élève de l’école d’artillerie d’Auxonne (15 juin 1788-14 juin 1791). En décembre 1790, il était en congé[1], mais il n’est pas impossible qu’à son retour, il ait assisté avec son régiment à une cérémonie au cours de laquelle l’organiste Pierre Terrier aurait fait entendre le nouvel instrument[2]

C’est quelques années plus tard que les hymnes révolutionnaires ont retenti dans l’église d’Auxonne transformée pour un temps en Temple de la Raison et de l’Etre Suprême :

Anniversaire de la révolution : Le 6 thermidor de l'an 3 (24 juillet 1795) à Auxonne

Le cortège étant entré au temple, l'orgue commencera par l'ouverture de la caravane

Il sera fait lecture de l'adresse de la section de Brutus

Symphonie concertante

Discours prononcé par un officier municipal

hymne civique exécuté par une citoyenne

lecture de proclamations

hymne Marseillaise

l'orgue touchera la bataille de Prague

Le réveil du peuple exécuté en grand choeur"[3].

En référence à la date de construction de l’orgue, et à la présence de Bonaparte à Auxonne à ce moment, le prochain concert s’intitule :

 « L’orgue révolutionnaire et impérial »

Le programme proposé par Frédéric Mayeur, titulaire du grand orgue de la cathédrale de Dijon, présente des musiques des organistes français de cette époque, de la fin de l’Ancien Régime à la Restauration : Michel Corrette, Nicolas Séjan, Claude Balbastre, François Benoist, Jean-Jacques Beauvarlet-Charpentier, Alexandre-Pierre-François Boëly, un répertoire à découvrir …


[1] Cf. Martine Speranza, « Bonaparte à Auxonne », Auxonne, 1988. Journal rédigé à l’occasion du bicentenaire de l’arrivée de Bonaparte à l’École d’Artillerie d’Auxonne.

[2] En 1791, le nouveau curé assermenté Antoine Duborgia a remplacé le curé Claude François Moutrille, en exercice depuis 1760, jusqu’à la suppression des offices catholiques en 1793

[3] Pierre Marie Guéritey, « François Callinet, de son premier à son dernier orgue… », Autour de François Callinet, Dijon, FOCO, 2000, p. 17.

jeudi 29 juillet 2021

Orgues historiques du val-de-Saône en Côte-d’Or

Le buffet d'orgue d'auxonne (PMG 2010)
     

En descendant la rivière, les villes : Auxonne, Saint-Jean-de-Losne, Pagny-la-Ville et Seurre offrent un panorama intéressant d’instruments de la fin du

L'orgue de Seurre
xviie siècle au milieu du xixe.

L’orgue Rinckenbach de Pagny-la-Ville a fait l’objet d’un bref article :

http://saint-jean-de-losnetourisme.blogspot.com/2012/11/pagny-la-ville-leglise-saint-leger-et.html

L’orgue de Saint-Jean-de-Losne également :

http://saint-jean-de-losnetourisme.blogspot.com/2011/05/lorgue-de-saint-jean-de-losne.html

L'orgue de saint-Jean-de-losne (PMG 2020)

L'orgue de saint-Jean-de-Losne a été construit en 1768 par le facteur d'orgues Bénigne Boillot, (1725-1795) originaire de Nuits-Saint-Georges.
pour en savoir plus, consulter l'ouvrage de Pierre Marie Guéritey (encore disponible) : 

À Seurre et à Saint-Jean-de-Losne, à la fin du xviiie siècle et au début du xixe les organistes ont été des jeunes femmes dont il est intéressant de découvrir le parcours en cliquant sur le lien ci-dessous:

FEMMES ORGANISTES DANS LE VAL DE SAONE AUX XVIIIe et XIXe SIECLES



mercredi 30 juin 2021

Auxonne (gare) le cimetière des TER oubliés...

 

Ambiance "marchandises"

Ambiance "voyageurs"

prenez garde à la fermeture automatique des portes, .... 

Attention au départ !

Ils sont partis ... dommage









Adieu....

PMG 30 06 2021

samedi 21 mars 2015

18 avril 2015 : 5e Journée de rencontres Histoire et Patrimoine du Val de Saône


Le 18 avril, nous vous donnons rendez-vous à Saint-Usage à la salle des associations (derrière la mairie) pour la 5e journée de rencontres Histoire et Patrimoine du Val de Saône
 
Entrée libre
Au programme :
 
10h - 10h 15
Accueil et Présentation du bulletin n° 2

10h 15 - 11 h
Sur les traces des moulins d’Auxonne
par Martine Speranza (Auxonne)
Auxonne : le moulin du Béchaux
Les moulins d’Auxonne sont à eux seuls toute une histoire : ceux du Moyen Âge, Moulin Devant, Froissard et Trottin  évoquent  le duc, la Saône et sa digue, et les crues qui les ravagent périodiquement. Les autres plus récents s’adaptent au  système des eaux de la place forte, la Petite Saône, la Brisotte, les étangs, sous la houlette de  Vauban et  l’architecte Antoine.

11h-12h Bateaux de Saône traditionnels en bois, typologie et construction,
par Louis Bonnamour (Chalon-sur-Saône)
Enquêtes de terrain auprès des derniers charpentiers en bateaux de la Saône, fouilles subaquatiques dans le lit de la rivière et recherches en archives, nous permettent aujourd’hui d’esquisser une histoire des bateaux qui se sont succédé sur la Saône depuis 3000 ans.
Chalon, Mines de Blanzy 1874

 
12h15-15 h: Déjeuner, Restaurant « l’ECU » (15€, inscription auprès de Saône Nature & Patrimoine avant le 10 avril), puis visite de l’arboretum et vue de la gare d’eau
 
15- 15h45:  L’industrie féculière dans le Val de Saône
par Robert Michelin (Pagny-la-Ville)
A la fin du xixe s. une importante industrie féculière se développe le long de la Saône de Gray jusqu’à Tournus en passant par Pagny-la-Ville, Seurre et Chalon-sur-Saône. Se fondant sur l’histoire de la féculerie de Pagny-la-Ville construite en 1895, modernisée vers 1930 et fermée en 1969, l’auteur fait revivre tout un monde grouillant d’activité à jamais disparu...

15h45- 16h30:  Les débuts de la Société cotonnière de la Côte d'Or (1893-1936),
par Aurelia Bénas (Remiremont).
La filature de Trouhans en 1907
La Société cotonnière de la Côte d'Or voit le jour en 1893 avec pour principal objectif la création d'une filature à Trouhans. Implantée au sein d'un territoire sans grande tradition textile, la société va pourtant se développer, avec la création d'un tissage à Brazey-en-Plaine en 1899, et prospérer sous la houlette de ses deux directeurs successifs et grâce à une main d’œuvre nombreuse venant d'horizons plus ou moins lointains.

16h30- 17h15: Les hauts-fourneaux de Brazey
par Pierre Marie Guéritey (Saint-Jean-de-Losne)
Le haut fourneau de Brazey-en-plaine, coupe, 1825
Fondés en 1826 par les frères Philippon, au bord du canal de Bourgogne, ils s’inscrivaient dans un ensemble d’usines implantées dans le val de Saône, qui produisaient de la fonte avec du charbon de bois à partir de petits gisements de minerai de fer. La concurrence de la fonte anglaise et de l’est de la France leur a été fatale dès 1860.

17h30 apéritif

 
 

jeudi 11 avril 2013

Regards sur Auxonne

Deux exposés de la Journée d'études Histoire et Patrimoine du Val de Saône du 6 avril 2013.
Martine Speranza et Michel Jovignot.

Les barrages sur la Saône à Auxonne (1840-2011)
La Saône qui traverse tout notre territoire n’a pas toujours été comme nous la connaissons aujourd’hui. Avant 1840, elle n’était que peu navigable : les bateaux étaient fréquemment immobilisés : l’hiver par les glaces, l’été par les basses eaux.
En toutes saisons, la descente de la rivière était rendue dangereuse par les obstacles qui l’encombraient. En plus des îles et des ponts de bois, véritables forêts de pieux dressées dans la rivière, des moulins flottants, il y avait les digues et barrages placés en travers de son cours pour en relever le niveau, mais qu’il fallait franchir par un « pertuis » où l’eau se précipitait avec un fort courant.
Martine Speranza a puisé dans les nombreux documents des archives municipales d’Auxonne pour présenter un tableau historique complet et abondamment illustré de la Saône à Auxonne.
Pour alimenter les fossés entourant la place forte, une digue en amont de la ville barrait la rivière en biais presque complètement. A la hauteur du château, la digue des moulins ne laissait elle aussi qu’un étroit passage pour les bateaux.
En 1840, on a réalisé le barrage à l’endroit où il est encore aujourd’hui, et on a créé le canal de dérivation pour les bateaux. Ce barrage, simple empierrement avec une rehausse, a été remplacé à la fin du XIXe s par un barrage mobile à fermettes et aiguilles, dont le modèle a été conçu par l'ingénieur Poiré en 1834. En période de crue, on retire manuellement les aiguilles en bois, (manœuvre très dangereuse pour le personnel … Un système d’aide à la dépose des aiguilles avait été installé il y a plusieurs années pour pallier ces risques) on couche les fermettes et le barrage s'efface.
Dans le cadre du plan de modernisation de la navigation sur la Saône, un nouveau barrage escamotable, manœuvré automatiquement, a été construit ; il a été inauguré le 8 juillet 2011.
L’ancien barrage qui est un élément important du panorama sur la ville depuis l’avenue de la gare a été conservé derrière le nouveau : C'est un des plus longs barrages à aiguilles conservé (220 m), une microcentrale hydroélectrique y été installée dès les années 50.
Un belvédère surplombant la nouvelle passe à poissons a été aménagé sur l’avenue de la gare, et une passe à kayaks à l’autre extrémité du barrage.
Le blog de Martine Speranza : http://www.auxonne-patrimoine.net/
 __________


Commerce et artisanat en milieu rural autour d’Auxonne (1840-1960)

Michel Jovignot nous ramène sur la terre ferme pour un exposé très documenté sur l’évolution des commerces et de l’artisanat dans les communes de la zone maraîchère qui entourait Auxonne.
Michel Jovignot a particulièrement développé la question de l’artisanat des femmes, couturières, repasseuses, lavandières, modistes, dont les services étaient indispensables pour la fabrication et l’entretien des vêtements, les femmes des maraîchers étant occupées de plus en plus sur l’exploitation agricole.
A côté des boulangeries, boucheries, on trouvait évidemment dans chaque village plusieurs cafés ….tout cela a maintenant disparu.
Les Maillys : le café Armanton et en face la boucherie.

Les Maillys, le moulin

Un ouvrage collectif richement documenté et illustré vient de paraître pour perpétuer la mémoire du maraîchage à Auxonne et aux alentours :
« Petite et grande histoire de la région d’Auxonne à travers sa tradition maraîchère », publié par l’association Ecomusée du Maraichage et des traditions populaires du Val de Saône.
On peut se procurer cet ouvrage à l’Office de tourisme d’Auxonne, au prix de 28€.
Pierre Marie Guéritey

lundi 26 décembre 2011

Saint-Jean-de-Losne : les Canons et la Légion d’Honneur

Il y a 110 ans, le 9 décembre 1901, Saint-Jean-de-Losne fêtait le retour des canons donnés par Napoléon.
Le 14 mars 1815, au cours de sa marche vers Paris, Napoléon est à Chalon, de retour de l’île d’Elbe. Saint-Jean-de-Losne lui envoie une délégation. L’Empereur décerne la Légion d’honneur à la ville en témoignage de reconnaissance de la bravoure des habitants manifestée au début de l'année 1814 lors de la campagne de France. Ensuite, par une lettre du 27 avril 1815 le ministre de la Guerre, le maréchal prince d'Eckmühl (1e maréchal Davout), annonce au maire de Saint-Jean-de-Losne, Pierre Coste que l'Empereur offre à la ville deux canons de campagne avec un approvisionnement de 200 coups par pièce.
Le 18 juin 1815, c’est la bataille de Waterloo et la fin de l’épopée Napoléonienne,.
Deux canons de six, montés sur leurs affûts,  «l'inhumain» et «1'éloquent», se trouvent à  Saint-Jean-de-Losne et sont utilisés en l836 pour le bicentenaire du siège, en 1840 pour le retour des cendres de l'Empereur, et pour quelques exercices d'entraînement.de la section d'artillerie de la Garde Nationale de la ville.
En 1849, un décret présidentiel et un arrêté préfectoral dissolvent la Garde Nationale et Louis-Napoléon Bonaparte neveu de l'Empereur, enlève à la ville les canons que son oncle lui avait octroyés. Ensuite, la garde nationale est reconstituée, mais les canons ne sont pas rendus.
En 1901, le conseil municipal adresse une pétition au ministre de la Guerre lui demandant de restituer à la ville les deux canons offerts par Napoléon ler en 1815, ou de lui donner à titre gracieux deux nouvelles pièces d'artillerie. En août 1901, une délégation du conseil municipal rencontre le ministre à Auxonne. Le décret présidentiel du 23 septembre 1901 restitue à la ville deux canons de quatre rayés avec affûts. Ces deux pièces sont expédiées par la direction de l'artillerie de Bourges le 26 octobre 190l. Ils se nomment «l'embuscade» et «le désastre».
Pour fêter le retour des canons, le conseil municipal organise une fête, le 8 décembre 1901 sous la présidence du ministre de la Guerre, le général André. On avait prévu un hangar, pour exposer ces canons, mais en 1902, on a décidé de les placer devant le monument commémoratif du siège de 1636, place de la Délibération.
Jusqu'à la dernière guerre, on a tiré du canon pour la fête nationale et des événements importants comme la venue des ministres pour l'inauguration de la ligne de chemin de fer de Saint-Jean-de-Losne à Lons-le-Saunier le 13 juillet 1905.
La Légion d’honneur figure toujours dans les armes de Saint-Jean-de-Losne :
c’est l’une des 3 villes (avec Chalon-sur-Saône et Tournus) à qui Napoléon 1er l’a décernée, avec le privilège de l’incorporer à son blason.
Les canons, exposés aux intempéries, devant le monument mériteraient d’être exposés sous un abri pour être mieux conservés.
Pierre Marie Guéritey.

©Texte et photos Pierre Marie Guéritey