Martine Speranza et Michel Jovignot.
Les barrages sur la Saône
à Auxonne (1840-2011)
La Saône qui traverse tout notre
territoire n’a pas toujours été comme nous la connaissons aujourd’hui. Avant
1840, elle n’était que peu navigable : les bateaux étaient fréquemment
immobilisés : l’hiver par les glaces, l’été par les basses eaux.
En toutes
saisons, la descente de la rivière était rendue dangereuse par les obstacles
qui l’encombraient. En plus des îles et des ponts de bois, véritables forêts de
pieux dressées dans la rivière, des moulins flottants, il y avait les digues et
barrages placés en travers de son cours pour en relever le niveau, mais qu’il
fallait franchir par un « pertuis » où l’eau se précipitait avec un
fort courant.
Martine Speranza a puisé dans les
nombreux documents des archives municipales d’Auxonne pour présenter un tableau
historique complet et abondamment illustré de la Saône à Auxonne.
Pour
alimenter les fossés entourant la place forte, une digue en amont de la ville
barrait la rivière en biais presque complètement. A la hauteur du château, la
digue des moulins ne laissait elle aussi qu’un étroit passage pour les bateaux.
En 1840, on a réalisé le barrage
à l’endroit où il est encore aujourd’hui, et on a créé le canal de dérivation
pour les bateaux. Ce barrage, simple empierrement avec une rehausse, a été
remplacé à la fin du XIXe s par un barrage mobile
à fermettes et aiguilles, dont le modèle a été conçu par l'ingénieur
Poiré en 1834. En période de crue, on retire manuellement les aiguilles en
bois, (manœuvre très dangereuse pour le personnel … Un système d’aide à la
dépose des aiguilles avait été installé il y a plusieurs années pour pallier
ces risques) on couche les fermettes et le barrage s'efface.
Dans le cadre du plan de
modernisation de la navigation sur la Saône, un nouveau barrage escamotable,
manœuvré automatiquement, a été construit ; il a été inauguré le 8 juillet 2011.
L’ancien barrage qui est un
élément important du panorama sur la ville depuis l’avenue de la gare a été
conservé derrière le nouveau : C'est un des plus longs barrages à
aiguilles conservé (220 m), une microcentrale hydroélectrique y été installée
dès les années 50.
Un belvédère surplombant la
nouvelle passe à poissons a été aménagé sur l’avenue de la gare, et une passe à
kayaks à l’autre extrémité du barrage.
Le blog de Martine
Speranza : http://www.auxonne-patrimoine.net/
Commerce et artisanat en
milieu rural autour d’Auxonne (1840-1960)
Michel Jovignot nous
ramène sur la terre ferme pour un exposé très documenté sur l’évolution des
commerces et de l’artisanat dans les communes de la zone maraîchère qui
entourait Auxonne.
Michel Jovignot a particulièrement développé la question de
l’artisanat des femmes, couturières, repasseuses, lavandières, modistes, dont
les services étaient indispensables pour la fabrication et l’entretien des
vêtements, les femmes des maraîchers étant occupées de plus en plus sur
l’exploitation agricole.
A côté des boulangeries, boucheries, on trouvait
évidemment dans chaque village plusieurs cafés ….tout cela a maintenant
disparu.
Les Maillys : le café Armanton et en face la boucherie.
Les Maillys, le moulin
Un ouvrage collectif richement
documenté et illustré vient de paraître pour perpétuer la mémoire du maraîchage à Auxonne et aux alentours :
« Petite et grande histoire
de la région d’Auxonne à travers sa tradition maraîchère », publié par
l’association Ecomusée du Maraichage et des traditions populaires du Val de
Saône.
On peut se procurer cet ouvrage à l’Office de tourisme d’Auxonne, au prix de 28€.
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