A mi-chemin entre Dijon et Dole, Saint-Jean-de-Losne n'a pas comme seul titre de gloire d'être une des plus petites communes de France!... Son patrimoine évoque un passé glorieux et prospère. Des manifestations notamment culturelles s'y déroulent, qui méritent d'être découvertes. Il ne suffit pas d'y passer en bateau ou en vélo, il faut s'y arrêter...

lundi 17 novembre 2014

Une journée d'études Histoire et Patrimoine très enrichissante à Brazey-en-Plaine

C'est en présence d'un public nombreux et attentif (une centaine de personnes durant la journée) que les conférences se sont déroulées dans la salle du Château Magnin à Brazey-en-Plaine, à l'invitation de l'association Saône Nature & Patrimoine, avec un choix judicieux des thèmes proposé par le président, Pierre Marie Guéritey.

Madame Jacqueline Passemard, repré-sentant M. Delepau maire, absent de Brazey-en-Plaine ce samedi. Elle a dit combien il était important de se pencher sur l'histoire et le patrimoine du Val de Saône et a remercié Pierre Marie Guéritey pour l'organisation de la 4e Journée d'Etudes dans la  ville de Brazey. (MM. Jean Luc Boilin 1er adjoint et Lionel Houée adjoint aux travaux étaient également présents).

La matinée a commencé par un exposé de Pierre Palau sur Joseph Magnin et "sa carrière en quelques textes".
A travers plusieurs documents, un rapport au Conseil général de la Côte-d'Or; sa doctrine budgétaire au Corps législatif de l'Empire;
une lettre sur la décentralisation; des correspondances et arrêtés ministériels en 1870-71; un discours pour la défense de la République en 1879; et le bimétallisme, discours à la Conférence internationale de Paris en 1881, Pierre Palau a mis en lumière plusieurs aspects de l'envergure nationale de cet homme politique cher à la commune de Brazey.



Pierre Marie Guéritey, quant à lui, s'est intéressé aux "bâtiments communaux de Brazey au xixe siècle".
En effetentre 1820 et 1865, le centre de Brazey,  jadis d’aspect  très rural autour d’une église vétuste, s’est radicalement transformé pour devenir le centre ville que nous connaissons : église, mairie-école, presbytère.
Plusieurs architectes dijonnais  renommés ont travaillé à ces grands projets …
Le conférencier a présenté de nombreux  plans et  documents permettant de bien comprendre l'évolution des édifices au cours des 18e et 19e siècles.

Après le déjeuner, pris en commun au Restaurant "Au bon accueil", par une cinquantaine de personnes, tous les participants se sont retrouvés à l'église pour une visite commentée de l'édifice par Pierre Marie Guéritey et  l'abbé Theuret, curé de la paroisse, l'illustration en quelque sorte des propos du matin.
Petit temps d'arrêt devant le presbytère et la porte latérale de l'église avant d'entrer.
Ce qui frappe en visitant ce bâtiment, comme l'a souligné l'abbé Theuret, c'est la lumière qui y règne. Les nombreuses fenêtres qui pénètrent la voûte y sont pour quelque chose. Pierre Marie Guéritey a  révélé que le buffet d'orgue factice qui surmonte l'orgue actuel n'était pas là par hasard: ce décor dissimulait jadis un instrument (probablement un orgue à manivelle, comme aussi à la même époque à Pontailler) pour accompagner les chants.

La visite se poursuit par celle de la "mairie-école". On s'arrête un temps devant l'édifice de 1853 pour admirer le beau cadran solaire qui fera l'objet de la première conférence de l'après-midi. 
On se rend ensuite au premier étage de l'Hôtel de Ville dans la vaste et belle salle du conseil où les participants peuvent admirer la collection complète des portraits des présidents de la République successifs, ainsi que des photos anciennes de Brazey.
A  15h, les conférences reprennent.
Tout d'abord Pierre Causeret, l"Homme des étoiles", présente "le cadran solaire de Brazey", réalisé au milieu du xixe siècle. Le cadran solaire situé sur le fronton de la mairie  n'indique
pas d'autre heure que l'heure du midi. Mais il donne deux midis, le midi vrai et le midi moyen, grâce à l'étrange courbe en huit qui y est tracée. L'heure moyenne est plus régulière que l'heure solaire vraie, et donc plus utile pour les mécanismes d'horlogerie. Le cadran de Brazey donne de nombreuses autres indications comme les coordonnées de Brazey-en-Plaine, la longitude, mesurée par rapport au méridien de Paris, comme on le faisait à l'époque en France. Le cadran a fait l'objet d'un nettoyage en 2005 qui a fait ressortir les nombreux détails qu'il comporte.







Robert Michelin, habitué de nos conférences avait choisi un sujet d'actualité concernant la guerre de 14-18 et la vie de deux conscrits « ordinaires » de Pagny-la-Ville, l’un né en 1891 et l’autre en 1898, qui eurent la malchance d’être mobilisés lors des deux conflits mondiaux.









Patrick Chopelain, de l'INRAP de Dijon, parla ensuite des habitats mérovingiens (fin 15e-début 8e s.) de Rouvre-Marliens et d'une série de sondages archéologiques et des fouilles qui ont eu lieu de 2004 à 2011 sur ce site: elles ont révélé la présence d'habitats du haut Moyen âge, notamment de grandes maisons en bois et en argile, sur une durée somme toute assez courte de 150 ans maximum.
















Enfin, pour terminer la journée, Catherine Benoit a présenté les objectifs de l'ARhial, association de recherche historique et archéologique qu'elle préside à  Brazey, notamment la sauvegarde du patois local.

Plusieurs membres de l'association sont venus au micro dire quelques contes et sketches en patois (notamment Yeyette et Gus), au grand bonheur d'un auditoire conquis  qui les ont applaudi chaleureusement.
  

  



Une Journée dense et riche avec des sujets variés, bien suivie par un public venu de Brazey même mais aussi de Saint-Jean-de-Losne, Seurre, Pagny, Auxonne, Saint-Usage, Losne, Champdôtre, Rainans, Soirans, Dole et Dijon... qui montre que la culture générale, l'Histoire et le Patrimoine attirent encore dans notre Val de Saône.

Pierre Marie Guéritey tient à remercier la municipalité de Brazey en Plaine et le personnel de la mairie pour son accueil et son soutien à cette journée.

La 5e Journée d'Etudes Histoire et Patrimoine du Val de Saône devrait avoir lieu en avril 2015 à Saint-Usage.      

© Texte et photographies Michelle Guéritey.                                                                                    

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