L’eau ne manque pas dans le canton, et dans les villages, chaque ferme ou maison disposait d’un ou plusieurs puits. A Saint-Jean-de-Losne, la municipalité s’est préoccupée au milieu du XIXe siècle d’installer dans la ville une douzaine de pompes permettant aux habitants de venir s’approvisionner en eau à moindre effort et près de chez eux.
C’est à cette époque aussi qu’on a créé des installations collectives pour la lessive, mais la ressource domestique en eau étant abondante, tous les villages n’ont pas fait la dépense d’un lavoir.
A Saint-Jean-de-Losne, un bateau-lavoir était amarré sur la Saône, vers le quai à gradins, en amont du pont.
Chacun des villages qui s'est équipé d’un lavoir l’a construit en utilisant au mieux la ressource en eau dont il disposait. On trouve ainsi deux types d’installations :
Sur la rivière au fil de l’eau : A Brazey-en-Plaine, le village est traversé par la Biètre et quatre lavoirs ont été installés le long de ce petit affluent de la Vouge. Ils ont été construits par Remy et Jean Baptiste Raynaud maçons, Frédéric Grosjean tailleur de pierres et Claude et François Fichot charpentiers et couvreurs. Réceptionnés le 29 août 1858, leur construcion a coûté 2727,08 frs.
Un seul subsiste aujourd’hui, il a été restauré en 2011 (travaux exécutés à l’initiative de la municipalité par l’association Ressources, de Dijon www.ressources-insertion.fr/ )
Sur une source : les villages de la côtière de la Saône sur la rive droite possèdent de nombreuses sources : là, le lavoir est construit sur une source captée et aménagée.
C’est le cas à Charrey-sur-Saône, (rue du lavoir, le bâtiment en briques, la couverture et le bassin ont été restaurés par des entreprises en 2011à l’initiative de la municipalité).
Le lavoir de Charrey
Le lavoir de Magny-les-Aubigny (rue du lavoir, restauré lui aussi en 2002), est un petit bâtiment en pierres au flanc de la côtière, il prend la forme d’un atrium romain rectangulaire, la toiture inclinée vers l’intérieur laisse le bassin à découvert et collecte les eaux de pluie, en plus de l’eau de la source captée quelques dizaines de mètres plus haut. Le devis de l’architecte dijonnais Destot a été approuvé par le conseil municipal le 6 janvier 1854 et les travaux adjugés à Antoine Guidot entrepreneur à Aubigny le 13 juillet pour 6376,30 frs. Le captage de la source a nécessité des travaux supplémentaires et la réception définitive a été faite par Phal-Perron d’Auxonne le 20 janvier 1859.
A Montot, d’abord simple fontaine en 1827, la source en contrebas du village, le long de la route de Montot à Saint-Usage, a été aménagée en lavoir en 1872, mais celui-ci est toujours resté à ciel ouvert.
Fin 2011, il semblait abandonné,
Montot : le lavoir en 2011
Mais en 2012, à l’initiative de la municipalité, il a été restauré par l’association Ressources de Dijon et inauguré le 24 novembre.
Montot : le lavoir restauré, un jour de brouillard…
L’été prochain, il constituera une halte agréable pour les promeneurs et les cyclistes.
© Texte et photos
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