Les recherches entreprises depuis bientôt 20
ans sur le mobilier de l’église de Saint-Jean-de-Losne, particulièrement au
sujet du maître-autel avec baldaquin et de son constructeur Antoine Marquety,
un italien, originaire du village de Mollia (Valsesia) m’ont conduit d’abord à
publier :
« Le mobilier de l'église de
Saint-Jean-de-Losne », Mémoires de
la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, t. 40,
2002-2004, p. 251-257.
Plusieurs articles de ce blog, et dans le
bulletin Histoire et Patrimoine du val de
Saône sont issus de ces recherches :
La chaire à prêcher :
http://saint-jean-de-losnetourisme.blogspot.com/2012/01/le-mobilier-de-leglise-de-saint-jean-de.html
Propositions pour la reconstitution des
stalles :
http://saint-jean-de-losnetourisme.blogspot.com/2014/01/le-mobilier-de-leglise-de-saint-jean-de.html
Le bateau offert par la société de secours
mutuel :
http://saint-jean-de-losnetourisme.blogspot.com/2012/08/le-mobilier-de-leglise-de-saint-jean-de.html et,
Pierre
Marie Guéritey, « Le bateau suspendu dans l’église et la bannière de la
Société de secours mutuels de Saint-Jean-de-Losne : souvenirs d’une innovation
sociale au début du XIXe siècle » Histoire et
Patrimoine du val de Saône, Bulletin n°1, 2013.
Le
maître-autel avec baldaquin a été largement étudié dans :
Pierre
Marie Guéritey « Les Italiens à Saint-Jean-de-Losne : sculpteurs, plâtriers,
entrepreneurs (1779-1914) » Histoire et Patrimoine du val de Saône,
Bulletin n°4, 2016
Entre
1760 et 1870, les stucateurs, plâtriers et entrepreneurs italiens de la
Valsesia sont la seule population d’étrangers présente dans le Val de Saône,
structurée par ses liens familiaux et la relation conservée avec ses villages
d’origine, ouverte au milieu d’accueil par la communauté de techniques. Les
décors qu’ils réalisent à la veille de la Révolution, en particulier dans les
églises, sont déjà néoclassiques. Les sources permettent d’identifier ces
œuvres et documentent presque au quotidien la vie de plusieurs générations de
ces artisans.
on pourra
lire dans: https://journals.openedition.org/diasporas/2316
Pierre Marie Guéritey, « Les Italiens dans le Val de Saône. Découverte d’un réseau d’artisans émigrés au xviiie et au xixe siècle », Diasporas, 32 | 2018, 91-112.
Pierre Marie Guéritey, « Les Italiens dans le Val de Saône. Découverte d’un réseau d’artisans émigrés au xviiie et au xixe siècle », Diasporas, 32 | 2018, 91-112.
Antoine Marquety « ingénieur »
Le parcours remarquable d’Antoine Marquety
(Giovanni Antonio Marchetti, v.1740 - 1805), auteur du maître-autel avec baldaquin de l'église de Saint-Jean-de-losne, n’a pas fini de nous étonner. Le 29
septembre 1777, devant le notaire Lerouge, résidant à Pontailler-sur-Saône,
baillage d’Auxonne, « antoine Marquety, ingénieur demeurant à
Pontailler » donne procuration à Lorenzo Bevilacqa, marchand à Varallo,
pour traiter au mieux en son nom la succession ouverte par le décès de son épouse Marie-Anne Marca.
Bevilacqua doit aussi faire rendre compte à Jacques Seletti des revenus des
biens de Marquety….
Pontailler-sur-Saône au 18° siècle (AD21, Atlas des routes) |
Si dans cet acte, (repéré par Colette et Jean
Claude Hilico) Marquety est qualifié d’« ingénieur »…c’est qu’il s’occupait de la construction ou de
l’entretien d’ouvrages d’art, par exemple de ponts et aqueducs avec l’architecte
Saint-Père à Pontailler (AD 21 C 3230)
Quelques années plus tard, alors qu’il s’est
fixé à Saint-Jean-de-Losne, il est appelé par la municipalité pour la réception
du perron de l’église.
Ainsi, Antoine Marquety se trouvait à Pontailler-sur-Saône, à 30 km en amont de Saint-Jean-de-Losne, quelques années avant qu'il entreprenne la construction du maître-autel de l’église paroissiale, et il n’était pas
seulement stucateur et sculpteur…
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