A mi-chemin entre Dijon et Dole, Saint-Jean-de-Losne n'a pas comme seul titre de gloire d'être une des plus petites communes de France!... Son patrimoine évoque un passé glorieux et prospère. Des manifestations notamment culturelles s'y déroulent, qui méritent d'être découvertes. Il ne suffit pas d'y passer en bateau ou en vélo, il faut s'y arrêter...

mercredi 15 novembre 2017

Le 3e siège de Saint-Jean-de-Losne : 14 novembre 1870


Un épisode de la guerre de 1870, entre la bataille de Dijon (30 octobre) et la bataille de Nuits-Saint-Georges (18 décembre ),  qui a mal tourné pour Saint-Jean-de-Losne...
Samedi 5 Novembre: La bataille du pont de la Viranne
À sept heures du matin, trois colonnes allemandes, avec chacune deux canons, sortent de Dijon. L'une prend la route de Lyon, la seconde celle d'Auxonne, la troisième celle de Saint-Jean-de-Losne.
À midi, Brazey est envahi par 500 hommes du 2° grenadiers, avec cavalerie et 2 canons. Toutes les issues sont gardées. Cependant, deux habitants parviennent à sortir, et préviennent les Garibaldiens cantonnés à Saint-Jean-de-Losne. C'étaient : les Francs-Tireurs de Vaucluse; les éclaireurs du Rhône; la 1ecompagnie des volontaires d'Oran; en tout 280 hommes. Ils arrivent au pas de course, ayant à leur tête le commandant Lhoste, et s'établissent au pont de la Viranne, à 800 mètres des dernières maisons d'Ennevant.
Il était une heure et demie. La colonne allemande veut continuer sa marche sur Saint-Jean-de-Losne. Ses 21 éclaireurs sont accueillis à coups de fusils, par les tirailleurs embusqués derrière le pont, la maison éclusière et les peupliers. Le combat s'engage aussitôt. Le lieutenant Hochweber met ses deux pièces en batterie sans faire plier les francs-tireurs. Un lieutenant allemand, tombe frappé à la tête ; plusieurs soldats sont tués ou blessés à ses côtés. L'artillerie s'avance à l'extrémité d'Ennevant; mais les chevaux sont atteints par les balles, et elle reprend sa position première. Le major Saint-Ange se porte alors avec une partie de ses troupes entre Brazey et Montot, pour tourner les Garibaldiens. Aux premiers coups de feu, ses soldats hésitent. Il se met à leur tête, et à 150 mètres, une balle le tue. L'ennemi bat en retraite sur Dijon. Nos pertes sont de 2 tués et 12 blessés.

Lundi, 14 Novembre. Le bombardement et la prise de Saint-Jean-de-Losne
 
La brigade Keller s'avance vers Saint-Jean-de-Losne. Les habitants voulant reproduire les exploits de 1636 et  même de janvier 1814 qui leur avaient valu d'obtenir la Légion d'honneur, cf. L'invasion de 1814 envoient à leur rencontre un détachement de la garde Nationale s’embusquer derrière les talus de la gare d’eau. Un éclaireur allemand est accueilli à coups de fusils. Alors, Le bataillon de Röder, deux détachements de l'escadron de Reck du 3° dragons et une batterie lourde s'établissent près du cimetière, hors de la portée des fusils français.
Les canons sont mis en batterie, et le général Keller fait lancer des grenades incendiaires sur la ville, pendant trois quarts d'heure. Quarante-sept maisons sont atteintes ; deux sont brûlées.
Le curé, M. Vitteau ; une jeune fille, Mademoiselle Liblin, vont spontanément au camp allemand, en parlementaires. D'autre part, MM. Mouillon, Laureau, Grapin , Contet-Perron , conseillers municipaux se réunissent à l'Hôtel de ville, prêts à assumer toute responsabilité vis-à-vis de l'ennemi.
 la maison à côté de la mairie a brûlé, son toit a disparu ... 
Le soir à six heures, les Allemands font leur entrée en triomphe à Saint-Jean-de-Losne. Ils arrêtent les quatre Conseillers municipaux ; mais ils les relâchent dans la soirée, et imposent à la ville une contribution de 12,000 francs, avec des réquisitions écrasantes.

 
Le pignon de la mairie de Saint-Jean-de-Losne porte encore aujourd'hui la trace du siège du 14 novembre 1870 !

jeudi 2 novembre 2017

Notre 10e Journée Histoire et Patrimoine à Pontailler sur Saône le 18 novembre

Une Journée Histoire et Patrimoine, proposée par l'association Saône Nature et Patrimoine, le 18 novembre à Pontailler sur Saône, pour tous ceux qui aiment l’Histoire et le patrimoine.
Cinq conférences concernant Fouffrans, Auxonne, Lamarche sur Saône, La Boussolle, et Saint-Jean-de-Losne, avec Michel Jovignot, Aurélia Bénas, Martine Speranza, Colette Hilico et Pierre Marie Guéritey.
Participation  libre et gratuite à tout ou partie de la Journée. Déjeuner en commun à l'Hostellerie des Marronniers, sur inscription.
Salle des Fêtes de Pontailler (1er étage), de 9h45 à 18h.
Rens. et inscr. Saône Nature et Patrimoine (mairie – 21170 Saint-Jean-de-Losne) : mi.gueritey@yahoo.fr et 03 80 79 08 33.

Parmi ses diverses activités, l’association Saône Nature et Patrimoine, présidée par Pierre Marie Guéritey, œuvre pour l’histoire et la connaissance du patrimoine en Val de Saône, sur un territoire qui s’étend de Seurre à Pontailler en passant par Saint-Jean-de-Losne et Auxonne. Pour cela elle organise des Journées Histoire et Patrimoine depuis 2013, qui rassemblent des historiens et des amateurs d’histoire locale.
C’est ainsi que les Journées ont déjà eu lieu à Saint-Jean-de-Losne, Auxonne, Seurre, Saint-Usage, Brazey-en-Plaine, Pagny-le-Château, Auvillars, … attirant un public toujours plus nombreux, heureux d’apprendre, et de partager et d’échanger avec d’autres passionnés par l’histoire locale et la « grande histoire ».
La prochaine Journée aura lieu le samedi 18 novembre à la salle des fêtes de Pontailler-sur-Saône (1er étage).


Au programme, cinq conférences :
9h45, accueil par Pierre Marie Guéritey

10h Des litres, à l’église Saint Vincent de Fouffrans et ailleurs.
Michel Jovignot
Les murs intérieurs de nos églises étaient partout recouverts de peintures, nous en sommes aujourd’hui convaincus. Ces peintures murales figuraient des motifs géométriques mais surtout des fresques représentant, pour les paroissiens qui ne savaient pas lire, des scènes du Nouveau Testament et de la vie des Saints telles que l’avaient souhaité de généreux bienfaiteurs. Elles voisinaient avec des décors plus circonstanciels, croix de consécrations et litres funéraires.
Ces dernières sont, aujourd’hui, assez rares. Partant de l’exemple de celle de l’église Saint Vincent de Fouffrans, on essaiera d’analyser la vingtaine de litres funéraires qui subsistent en Côte d’Or.

11h La brigade de la Ferme générale de Lamarche-sur-Saône
Aurelia Benas
Lamarche-sur-Saône a abrité au XVIIIe siècle une brigade de la Ferme générale, chargée d'assurer la bonne perception de la gabelle, des traites et des recettes de la vente du tabac. En suivant le parcours de Nicolas Debielle, nous nous intéresserons aux employés de cette brigade de Lamarche et au monde particulier auquel ils appartiennent, entre 1726 et 1761.

12h15 Déjeuner

14h30 Auxonne Le Quartier neuf - Du rempart au boulevard
Martine Speranza
Le Quartier neuf est un ensemble de constructions qui datent du début du 20ème siècle, situé sur l'emplacement de fortifications démolies sur le front est, au nord de la route nationale qui va à Dole. On évoquera les anciennes fortifications, la création du nouveau quartier, les villas et leur style, l'urbanisme, les habitants, et l'évolution du Quartier neuf jusqu'à aujourd'hui.

15h30 La Boussolle et Jean Chirat: d’un moulin à une manufacture de canons
Colette Hilico
Une forge dans le moulin de Boussolle sur la Bèze près de Vonges a été établie par Jean Chirat dans les années 1645-46. Elle a fonctionné pendant une trentaine d'années.

16h30 Écoles et collèges sous l’Ancien Régime à Saint-Jean-de-Losne
Pierre Marie Guéritey
Les écoles, le collège, les Carmes, les Ursulines : du xve siècle à la Révolution, les institutions en charge de l’enseignement n’ont cessé d’évoluer...


17h30 apéritif
La participation est libre et gratuite à tout ou partie de la Journée. Possibilité de déjeuner à l’Hostellerie des Marronniers (sur réservation).
Rens. et inscr. Saône Nature et Patrimoine (mairie – 21170 Saint-Jean-de-Losne) : mi.gueritey@yahoo.fr et 03 80 79 08 33.