Dimanche 5 juillet 2015 à 18 heures à l’église
"Bach
et la France"
Clavecin et
orgue historique (Bénigne Boillot 1768)
Jean Sébastien
Bach, Antoine Forqueray,
André Raison,
Jacques Champion de Chambonnières
Programme :
1) Suite en do mineur (clavecin)
J.S.
Bach (1685-1750) :Allemande et Courante de la Deuxième Suite française BWV 813
A.
Forqueray(1671-1745) : La Sylva, La Boisson
Extraits des Pièces de viole, composées par
Mr Forqueray le père, mises en pièces de clavecin par Mr Forqueray le fils (
J.B.A. Forqueray (1699-1782)
2) Kyrie en alternance (orgue)
A. Raison (avant
1650-1719) :
Premier Kyrie, gravement, de la Messe du troisième Ton
J.S. Bach: Kyrie, Gott ,Vater in Ewigkeit BWV 672, de la Clavierübung III
A. Raison : Second Kyrie, fugue grave sur la trompette
J.S. Bach: Fugue en mi mineur BWV 855
J.S. Bach: Christe, aller Welt Trost BWV 673, de la Clavierübung III
A. Raison : Christe, duo
A. Raison : Quatrième Kyrie dessus et basse de trompette,
J.S. Bach: Kyrie,Gott heiliger Geist BWV
674,
A. Raison :
Dernier Kyrie, dialogue
3) Suite en sol majeur (clavecin)
J.S.
Bach : Allemande, Courante, de la
Cinquième Suite française BWV 816.
J. Champion de Chambonnières
(1602-1672) :
Sarabande Jeunes Zéphirs, Double de la
Sarabande, Menuet.
J.S.
Bach : Gavotte et Loure de la
Cinquième Suite française
J. Champion de
Chambonnières : Gigue, la Villageoise.
J.S.
Bach : Gigue de la Cinquième Suite
française BWV 816.
Anne
Froidebise explique ses intentions pour ce programme :
« Le programme de ce concert prend la forme d’un triptyque : clavecin, orgue, clavecin :
Dans la première partie du XVIIIe siècle ces deux instruments sont riches d’un répertoire composé par les plus grands musiciens du temps, en Allemagne comme en France.
On sait que Bach connaissait très bien la musique
française. Plusieurs de ses pièces pour l’orgue ou le clavecin portent des
titres ou des indications en français. Les suites françaises sont titrées « Suites pour le clavessin » Des similitudes entre certaines de ses
pièces et des pièces de compositeurs français ont été relevées depuis
longtemps. Par exemple, le prélude de la première suite anglaise de Bach serait
inspiré de la gigue de la première suite de clavecin de Charles Dieupart, le
thème de la Passacaille en ut mineur est identique dans sa première moitié à la
basse d’un trio d’André Raison.
Ce programme met Bach en perspective avec les
compositeurs français Chambonnières, Raison et Forqueray, délaissant
volontairement pour ce projet ses deux grands contemporains Couperin et Rameau.
Chaque partie du concert alterne dans un même cycle des
pièces de Bach et des pièces françaises. Au clavecin, deux suites ont été
assemblées en respectant l’unité tonale et le caractère des pièces d’une suite
de danses conventionnelle. C’est ainsi que, dans la suite
« recomposée »en do mineur, les pièces pour viole d’Antoine Forqueray,
« La Sylva » et « La Boisson », prennent la
place d’une sarabande et d’une gigue, alors que leur auteur ne les a pas
désignées de la sorte. Dans la suite
« recomposée »en sol majeur, les pièces gardent leur titre de
danse mais la confrontation vient de la grande différence d’écriture entre Bach
et le claveciniste de la Chambre du Roy, né quatre-vingts ans avant lui.
Le volet destiné à l’orgue prend la forme d’un Kyrie,
organisé selon le cérémonial préconisant l’alternance entre versets joués à
l’orgue et versets chantés. Les pages de Bach prennent la place des parties
chantées.
Ici aussi, il y a confrontation entre les trois chorals
de Bach, pièces de la maturité, la fugue à deux voix, issue du Premier livre du
Clavier bien tempéré, et le langage volontairement simple, fonctionnel et
efficace de l’organiste français ».
Anne
Froidebise
a fait ses études aux Conservatoire Royaux de Liège et de Bruxelles où elle a été diplômée pour les trois instruments à clavier: piano (classe de Robert Leuridan), orgue (classe de Hubert Schoonbroodt) et clavecin (classe de Charles Koenig). Elle a également reçu les conseils de Xavier Darasse et Bernard Lagacé lors d’académies d’été.
a fait ses études aux Conservatoire Royaux de Liège et de Bruxelles où elle a été diplômée pour les trois instruments à clavier: piano (classe de Robert Leuridan), orgue (classe de Hubert Schoonbroodt) et clavecin (classe de Charles Koenig). Elle a également reçu les conseils de Xavier Darasse et Bernard Lagacé lors d’académies d’été.
Son intérêt pour toute la
littérature de l’orgue lui a permis de se produire sur de nombreux instruments
d’esthétiques différentes, anciens et modernes, réputés ou moins connus.
En musique de chambre elle a
été associée pendant une vingtaine d’années aux flûtistes Jean-Paul et Emmanuel
Pirard avec lesquels elle a donné de très nombreux concerts en Europe et aux
Etats –Unis. Comme claveciniste elle a joué à plusieurs reprises l’intégrale
des sonates de Bach pour flûte et pour violon. Elle s’est produite en soliste
avec l’orchestre philharmonique de Liège
et différents orchestres de chambre.
Sa discographie est importante, plus de vingt
enregistrements
L’enseignement représente
une grande partie de sa vie de musicienne. Professeur d’orgue au Conservatoire
Royal de Liège et professeur d’orgue et de clavecin au Conservatoire de
Verviers, elle rencontre chaque semaine des étudiants et élèves de tous âges et
de tous niveaux, du débutant enfant ou adulte au jeune professionnel au seuil
du métier.
Soucieuse de faire mieux
connaître l’orgue et sa musique, elle poursuit, au sein de l’association
« Art et Orgue en Wallonie »une action de sensibilisation du public
par l’organisation de concerts, d’exposés et de visites guidées, en
collaboration avec différents partenaires.
Membre de la Commission Royale des Monuments,
Sites et Fouilles de la Région Wallonne de 1992 à 2014, elle est actuellement
vice-présidente de la Fédération Francophone des Amis de l’Orgue (FFAO).
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