
Description
Ce type d’appareil de chauffage au bois, produit par des manufactures de l’est de la France était présent dans plusieurs demeures bourgeoises à Saint-Jean-de-Losne. Le style Louis XVI de l’objet permet de situer sa date de construction dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Il est constitué de panneaux de terre cuite vernissée assemblés, entourant un bâti en fer forgé format foyer. A la partie supérieure une plaque imitant le marbre supporte le conduit de fumées.
Celui-ci reproduit le thème du « dénicheur », fréquemment utilisé pour ce type d’objet à cette époque : le conduit de fumées surmonté d’un chapiteau affecte la forme d’un arbre avec son tronc et son feuillage. Un nid avec des petits oiseaux s’y trouve qu’un jeune garçon en costume d’époque, délicatement mis en couleurs, cherche à atteindre en escaladant le tronc. Au pied de l’arbre, de chaque côté, un chien et un lièvre affrontés complètent la scène.
Dans sa situation actuelle, ce poêle ne peut pas être fonctionnel, car il ne pas peut être relié à aucun conduit de fumées extérieur. Il a été placé dans la niche où il se trouve dans un but décoratif. Celle-ci présente des graffitis datés (le plus ancien de 1770). Le poêle, avant sa restauration :
Placé dans un endroit public, dans un passage, le poêle a subi des chocs, des frottements et présentait de nombreuses fissures, certaines parties manquaient. La restauration, sur les conseils de Madame Cécile Ullmann, conservateur des Monuments historiques à la DRAC de Bourgogne a été confiée après un appel d’offres à l’atelier parisien de Juliette Vignier-Dupin, spécialisé dans ce type de travaux.
Subvention Etat : 5500 €
Subvention Conseil général : 2750€
Part restant à la Commune 2750 € + la TVA : 2156 € soit 4906 €.
La niche a été restaurée et repeinte par les ouvriers municipaux, et les portes en chêne de chaque côté qui avaient été sommairement décapées ont été reprises par Pierre Marie Guéritey qui leur a appliqué un vernis à l’alcool.
Quelques images permettent d’apprécier l’état de dégradation de l’objet avant restauration et la qualité du travail effectué par les restauratrices. Pierre Marie Guéritey.