A mi-chemin entre Dijon et Dole, Saint-Jean-de-Losne n'a pas comme seul titre de gloire d'être une des plus petites communes de France!... Son patrimoine évoque un passé glorieux et prospère. Des manifestations notamment culturelles s'y déroulent, qui méritent d'être découvertes. Il ne suffit pas d'y passer en bateau ou en vélo, il faut s'y arrêter...

jeudi 27 novembre 2014

La rénovation du pont de Saint-Jean-de-Losne (4) et après ?....




Le planning a été respecté : le pont a été rendu à la circulation fin octobre comme prévu.
La moitié aval de la chaussée a bénéficié du même traitement d’étanchéité que l’autre moitié:
 
Les réseaux télécom installés dans le trottoir ont été entretenus et remis en place:
 
Le nouveau garde-corps a été installé:
 

Enfin dans la nuit du 15 octobre, la circulation a été interrompue pour permettre la pose de l’enrobé.
 


La main courante en courbe gauche à la sortie du quai Lafayette évidemment causé quelques soucis mais le résultat est spectaculaire:
Les anciens lampadaires du quai Lafayette ont été rénovés par les employés municipaux de Saint-Jean-de-Losne:
 

L’inauguration a eu lieu le 30 octobre:
 
 
Et après….

2ème tranche de rénovation de l'ouvrage:

Le traitement de la partie inférieure du tablier est prévu pour 2015, et devrait être réalisée sans grandes perturbations de la circulation.
 
Limitation de vitesse et rénovation de la chaussée rue de la Liberté:
Le sens unique descendant du pont a été rétabli rue de la Liberté. Il est surprenant qu’une limitation à 30km/h (comme à Seurre la Grande rue du Faubourg Saint Michel, D 976 ) et des dispositifs au sol n’aient pas été prévus et mis en place pour ralentir les véhicules à la descente du pont.
Un autre chantier urgent à la charge du Département est la rénovation de la chaussée de la rue de la Liberté dont l’enrobé est dégradé depuis plusieurs années, (et à Losne, c'est encore pire....).

Le Bastion des Charmilles doit être classé route départementale.
Un peu d’histoire…
Jusqu’à la fin des années 70, la route départementale 968 traversait Saint-Jean-de-Losne en passant par la rue Marion, la rue Carnot et la porte de Dijon (voir sur le plan de Saint-Jean-de-Losne ci-contre). La rue Monge se terminait dans des jardins. Sans le raccordement de la rue Monge avec la levée de Saint-Usage par l’avenue de la gare d’eau, réalisé à la fin des années 70, il aurait fallu évidemment interdire la traversée de Saint-Jean-de-Losne aux poids lourds. Dès l’ouverture de l’avenue de la Gare d’eau, le département s’est évidemment empressé de déclasser l’ancien itinéraire (rue Marion, rue Carnot, porte de Dijon, rue du colonel Robert).
 
Et les conséquences aujourd’hui :
 
Depuis la création de ce raccordement, Saint-Jean-de-Losne accepte un trafic de poids lourds dont l’augmentation a rendu obligatoire la mise en sens unique de la rue de la Liberté en 2008.
Il y a 40 ans, on pouvait ne pas prévoir que le trafic des poids lourds serait tel que la RD 968 devrait un jour emprunter l’allée du bastion des charmilles et le quai Lafayette dans un sens et la rue de la Liberté dans l’autre. Mais aujourd’hui, il faut admettre que c’est devenu indispensable, et le département, qui n’avait pas tardé pour mettre à la charge de la ville l’entretien de l’ancien itinéraire de la départementale, aurait dû prendre en charge les 330 m. de l’allée du bastion des charmilles dès 2008 et renforcer la chaussée pour qu'elle puisse résister au trafic des poids lourds et engins agricoles.
© Photos et texte Pierre Marie Guéritey

lundi 17 novembre 2014

Une journée d'études Histoire et Patrimoine très enrichissante à Brazey-en-Plaine

C'est en présence d'un public nombreux et attentif (une centaine de personnes durant la journée) que les conférences se sont déroulées dans la salle du Château Magnin à Brazey-en-Plaine, à l'invitation de l'association Saône Nature & Patrimoine, avec un choix judicieux des thèmes proposé par le président, Pierre Marie Guéritey.

Madame Jacqueline Passemard, repré-sentant M. Delepau maire, absent de Brazey-en-Plaine ce samedi. Elle a dit combien il était important de se pencher sur l'histoire et le patrimoine du Val de Saône et a remercié Pierre Marie Guéritey pour l'organisation de la 4e Journée d'Etudes dans la  ville de Brazey. (MM. Jean Luc Boilin 1er adjoint et Lionel Houée adjoint aux travaux étaient également présents).

La matinée a commencé par un exposé de Pierre Palau sur Joseph Magnin et "sa carrière en quelques textes".
A travers plusieurs documents, un rapport au Conseil général de la Côte-d'Or; sa doctrine budgétaire au Corps législatif de l'Empire;
une lettre sur la décentralisation; des correspondances et arrêtés ministériels en 1870-71; un discours pour la défense de la République en 1879; et le bimétallisme, discours à la Conférence internationale de Paris en 1881, Pierre Palau a mis en lumière plusieurs aspects de l'envergure nationale de cet homme politique cher à la commune de Brazey.



Pierre Marie Guéritey, quant à lui, s'est intéressé aux "bâtiments communaux de Brazey au xixe siècle".
En effetentre 1820 et 1865, le centre de Brazey,  jadis d’aspect  très rural autour d’une église vétuste, s’est radicalement transformé pour devenir le centre ville que nous connaissons : église, mairie-école, presbytère.
Plusieurs architectes dijonnais  renommés ont travaillé à ces grands projets …
Le conférencier a présenté de nombreux  plans et  documents permettant de bien comprendre l'évolution des édifices au cours des 18e et 19e siècles.

Après le déjeuner, pris en commun au Restaurant "Au bon accueil", par une cinquantaine de personnes, tous les participants se sont retrouvés à l'église pour une visite commentée de l'édifice par Pierre Marie Guéritey et  l'abbé Theuret, curé de la paroisse, l'illustration en quelque sorte des propos du matin.
Petit temps d'arrêt devant le presbytère et la porte latérale de l'église avant d'entrer.
Ce qui frappe en visitant ce bâtiment, comme l'a souligné l'abbé Theuret, c'est la lumière qui y règne. Les nombreuses fenêtres qui pénètrent la voûte y sont pour quelque chose. Pierre Marie Guéritey a  révélé que le buffet d'orgue factice qui surmonte l'orgue actuel n'était pas là par hasard: ce décor dissimulait jadis un instrument (probablement un orgue à manivelle, comme aussi à la même époque à Pontailler) pour accompagner les chants.

La visite se poursuit par celle de la "mairie-école". On s'arrête un temps devant l'édifice de 1853 pour admirer le beau cadran solaire qui fera l'objet de la première conférence de l'après-midi. 
On se rend ensuite au premier étage de l'Hôtel de Ville dans la vaste et belle salle du conseil où les participants peuvent admirer la collection complète des portraits des présidents de la République successifs, ainsi que des photos anciennes de Brazey.
A  15h, les conférences reprennent.
Tout d'abord Pierre Causeret, l"Homme des étoiles", présente "le cadran solaire de Brazey", réalisé au milieu du xixe siècle. Le cadran solaire situé sur le fronton de la mairie  n'indique
pas d'autre heure que l'heure du midi. Mais il donne deux midis, le midi vrai et le midi moyen, grâce à l'étrange courbe en huit qui y est tracée. L'heure moyenne est plus régulière que l'heure solaire vraie, et donc plus utile pour les mécanismes d'horlogerie. Le cadran de Brazey donne de nombreuses autres indications comme les coordonnées de Brazey-en-Plaine, la longitude, mesurée par rapport au méridien de Paris, comme on le faisait à l'époque en France. Le cadran a fait l'objet d'un nettoyage en 2005 qui a fait ressortir les nombreux détails qu'il comporte.







Robert Michelin, habitué de nos conférences avait choisi un sujet d'actualité concernant la guerre de 14-18 et la vie de deux conscrits « ordinaires » de Pagny-la-Ville, l’un né en 1891 et l’autre en 1898, qui eurent la malchance d’être mobilisés lors des deux conflits mondiaux.









Patrick Chopelain, de l'INRAP de Dijon, parla ensuite des habitats mérovingiens (fin 15e-début 8e s.) de Rouvre-Marliens et d'une série de sondages archéologiques et des fouilles qui ont eu lieu de 2004 à 2011 sur ce site: elles ont révélé la présence d'habitats du haut Moyen âge, notamment de grandes maisons en bois et en argile, sur une durée somme toute assez courte de 150 ans maximum.
















Enfin, pour terminer la journée, Catherine Benoit a présenté les objectifs de l'ARhial, association de recherche historique et archéologique qu'elle préside à  Brazey, notamment la sauvegarde du patois local.

Plusieurs membres de l'association sont venus au micro dire quelques contes et sketches en patois (notamment Yeyette et Gus), au grand bonheur d'un auditoire conquis  qui les ont applaudi chaleureusement.
  

  



Une Journée dense et riche avec des sujets variés, bien suivie par un public venu de Brazey même mais aussi de Saint-Jean-de-Losne, Seurre, Pagny, Auxonne, Saint-Usage, Losne, Champdôtre, Rainans, Soirans, Dole et Dijon... qui montre que la culture générale, l'Histoire et le Patrimoine attirent encore dans notre Val de Saône.

Pierre Marie Guéritey tient à remercier la municipalité de Brazey en Plaine et le personnel de la mairie pour son accueil et son soutien à cette journée.

La 5e Journée d'Etudes Histoire et Patrimoine du Val de Saône devrait avoir lieu en avril 2015 à Saint-Usage.      

© Texte et photographies Michelle Guéritey.                                                                                    

vendredi 14 novembre 2014

4e Journée Etudes Histoire et Patrimoine du Val de Saône : programme de l'après-midi

15h - 15h45 : Pierre Causeret (Esbarres)
Le cadran solaire de l’Hôtel de Ville de Brazey
Réalisé au milieu du xixe siècle, le cadran solaire situé sur le fronton de la mairie de Brazey-en-Plaine n'indique pas d'autre heure que l'heure du midi. Mais il donne deux midis, le midi vrai et le midi moyen, grâce à l'étrange courbe en huit qui y est tracée. L'heure moyenne est plus régulière que l'heure solaire vraie, et donc plus utile pour les mécanismes d'horlogerie. Les habitants venaient régler leur montre au cadran solaire.  L'heure indiquée est une heure locale, l'heure de Brazey. C'est plus tard, en 1891, que l'on décida d'adopter l'heure de Paris pour toute la France ; vingt ans après, ce fut l'heure de Greenwich.
Le cadran de Brazey donne de nombreuses autres indications comme les coordonnées de Brazey-en-Plaine, la longitude étant mesurée par rapport au méridien de Paris comme on le faisait à l'époque en France.













15h 45 - 16h 15 : Robert Michelin (Pagny-la-Ville)
D’une guerre à l’autre…
A travers deux anecdotes terribles et émouvantes, la vie de deux conscrits « ordinaires » de Pagny-la-Ville, l’un né en 1891 et l’autre en 1898, qui eurent la malchance d’être mobilisés lors des deux conflits mondiaux.





16h 15 - 17h : Patrick Chopelain (INRAP Dijon)
Les habitats mérovingiens (fin VI-début VIII e s.) de Rouvre-Marliens
De 2004 à 2011, une série de sondages  archéologiques et une fouille ont révélé la présence de plusieurs habitats du haut Moyen-âge caractérisés notamment par de très grandes maisons (de 150 à 200  m² ) en bois et argile. Le plan en rangées très organisées de ces agglomérations se différencie nettement des habitats contemporains connus par ailleurs dans le Dijonnais. Il révèle une occupation très dense et courte (150 ans au maximum) par des populations vraisemblablement spécialisées dans l’élevage de bovins et marque la dernière période d’occupation habitée de cette vaste plaine qui sera par la suite uniquement consacrée à des activités agraires. Les  villages seront désormais installés sur les pourtours de cet espace…












17h-17h 30 : Catherine Benoît (ARhial, Brazey-en-Plaine)
Un patrimoine vivant : le patois
L’association ARhial (Association de recherche historique et archéologique locale), a pour objectif entre autres la sauvegarde du patois local. Des enregistrements de contes tirés de l’ouvrage de Rémy-Joseph François, Histoire et autres histoires de ma campagne bourguignonne , ont ainsi été réalisés. Des membres de l’atelier patois viendront dire quelques uns de ces contes.


mardi 11 novembre 2014

La chapelle des combattants de l’église de Saint-Jean-de-Losne

Pour la fête du 11 novembre, en 1924, 10e anniversaire du début de la Grande Guerre, la paroisse de Saint-Jean-de-Losne a honoré les morts des trois communes qui la constituent :
les plaques commémoratives où sont gravés les noms des soldats morts pendant la Grande Guerre, des communes de Saint-Jean-de-Losne, Saint-Usage et Echenon, qui ne forment qu’une seule paroisse, ont été posées pour le 11 novembre 1924 sur les murs de la chapelle de Jeanne d’Arc.
Les morts de Saint-Jean-de-Losne :
« mourir courageusement à la guerre pour Dieu et la Patrie »

Les morts de Saint-Usage et Echenon :
 « que leurs noms soient vainqueurs à jamais »

L’église étant classée Monument historique depuis le 4 août 1921, l’abbé Charles, curé de Saint-Jean-de-Losne a demandé à Jules Tillet, architecte en chef des Monuments historiques l’autorisation de poser, aux frais de la paroisse, ces plaques commémoratives sur les murs de la « chapelle des morts », à l’occasion du 10e anniversaire du début de la grande guerre.
 
Emplacement désigné pour l’une des plaques commémoratives sur le mur de la chapelle

La chapelle de sainte Jeanne d’Arc dans l’église de Saint-Jean-de-Losne
 Il n’y avait pas de meilleur endroit dans l’église que la chapelle de sainte Jeanne d’Arc pour placer ces plaques commémoratives. En effet, le culte de Jeanne d’Arc s’est développé à la fin du XIXe s., après la défaite de 1870 : c’était un moyen d’exalter le patriotisme en célébrant les exploits de celle qui est connue pour avoir assuré la victoire de la France à la fin de la guerre de 100 ans et qui a fini brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431. Au terme d’une longue instruction, l’église catholique l’a déclarée Bienheureuse le 8 avril 1909, puis Sainte (canonisée) le 16 mai 1920. La république la fête le 2e dimanche de mai et l’église catholique le 30 mai.

 

Cette chapelle à plan pentagonal, s’ouvre dans l’église sur la chapelle latérale de Saint-Joseph (côté épitre). En 1906, elle était encore dédiée à Saint Crépin patron des cordonniers. Dédiée ensuite à Jeanne d’Arc, (dont la statue de pierre se trouvait sur la console qui supporte aujourd’hui la statue de Saint-Marcou), elle est éclairée par deux fenêtres dans lesquelles se trouvent quelques fragments de vitraux.

 Vue générale de la chapelle

Statue de Jeanne d’Arc


En haut de la fenêtre centrale, sous le blason de Jeanne d’Arc, (Un escu en champ d'azur, avec deux fleurs-de-lys d'or, et une épée la pointe en haut féruë en une couronne), un ange présente une banderole sur laquelle est inscrite la devise « de par le Roy du ciel ». En dessous, autant qu’on peut le voir sur la photographie de 1924 était représentée Jeanne d’Arc gardant les moutons et entendant les « voix ».

Dans la fenêtre de gauche, un ange tient aussi une banderole sur laquelle est inscrite une date : « VIII mai MCDXXIX », (8 mai 1429). C’est la date de la libération d’Orléans par Jeanne d’Arc.
Ces fragments sont les restes de vitraux représentant des épisodes de la vie de Jeanne d’Arc, détruits par l’explosion du pont en 1940.

La chapelle des combattants est peut-être la partie la plus ancienne de l’église :
 Evidemment, la date inscrite sur le fragment de vitrail n’est pas du tout la preuve que cette chapelle aurait été construite au XVe siècle ! Néanmoins, le plan pentagonal de la chapelle, les consoles figurées qui portent les arcs de la voute, le profil de ceux-ci et le dessin des deux fenêtres suggèrent le remploi d’une partie de l’ancienne église, en l’occurrence, la chapelle des fonds baptismaux de celle-ci, placée au bas de la nef latérale du côté de l’évangile, indiquant à la fois la dimension de cette église dans son dernier état avant la construction de l’église actuelle et démontrant que contrairement à celle-ci, cette ancienne église était orientée.

© Pierre Marie Guéritey pour le texte et les photographies

mercredi 5 novembre 2014

Joseph Magnin et les bâtiments communaux de Brazey en Plaine au programme de la 4e Journée d'études du 15 novembre 2014



4e Journée d'études Histoire et Patrimoine du Val de Saône, organisée par l'association Saône Nature et Patrimoine présidée par Pierre Marie Guéritey.









10h-11h,

1ère conférence : par Pierre Palau (Dijon),



Joseph Magnin, sa carrière en quelques textes.
 La carrière de Joseph Magnin sera évoquée à partir de plusieurs documents. Successivement: un rapport au Conseil général de la Côte-d'Or; sa doctrine budgétaire au Corps législatif de l'Empire; lettre sur la décentralisation; correspondances et arrêtés ministériels en 1870-71; discours pour la défense de la République en 1879; le bimétallisme, discours à la Confé-rence internationale de Paris en 1881.

11h - 12h,
2e conférence : par Pierre Marie Guéritey (Saint-Jean-de-Losne)

Les bâtiments communaux de Brazey au XIXe siècle.
Entre 1820 et 1865, le centre de Brazey, jadis d’aspect  très rural autour d’une église vétuste, s’est radicalement transformé pour devenir le centre ville que nous connaissons: église, mairie-école, presbytère. Plusieurs architectes dijonnais  renommés ont travaillé à ces grands projets ….

12h15, déjeuner en commun pour ceux qui le désirent, sur réservation jusqu'au 6 novembre.

14h, visite de l'église et de l'Hôtel de Ville.
15h, reprise des conférences au Château Magnin. Entrée libre.