A mi-chemin entre Dijon et Dole, Saint-Jean-de-Losne n'a pas comme seul titre de gloire d'être une des plus petites communes de France!... Son patrimoine évoque un passé glorieux et prospère. Des manifestations notamment culturelles s'y déroulent, qui méritent d'être découvertes. Il ne suffit pas d'y passer en bateau ou en vélo, il faut s'y arrêter...

lundi 23 avril 2012

Le Mai des Arts à la Galerie du Cerf, 5-13 mai 2012


Le Mai des Arts à la Galerie du Cerf (Saint Jean de Losne) du 5 au 13 mai. Cette exposition rassemblera 10 peintres et quatre techniques : huile, acrylique, aquarelle et pastel. Le thème proposé par la Galerie du Cerf pour ce Mai des Arts 2012 est la nature morte ou bien le Rouge.
Avec la participation des peintres :
Jean-Henri Brossat, Gilles Cotelle, Brigitte Depraz, Colette Radix, Sandrine Vittu Bartet, Bernard Poisot et Hervé Weinzaepflen,
Marie-Thérèse Blandin, Nadine Martin et Anaïs Martin Falot.
Un régal pour les yeux à découvrir du 5 au 13 mai prochains à la Galerie du Cerf, 3 avenue de la Gare d'eau à Saint Jean de Losne. Ouverture tous les jours (sauf le lundi 7 mai), de 14h à 17h30. Rens. Promo Saint Jean au 03 80 29 04 44 ou promostjean@wanadoo.fr

jeudi 19 avril 2012

La Libération : bientôt plusieurs manifestations historiques à Pierre-de-Bresse et à Saint-Jean-de-Losne

Après le succès du grand défilé historique du 8 mai 2011 aux Maillys, c’est cette année le dimanche 9 septembre que sera organisée à Saint-Jean-de-Losne une grande manifestation pour évoquer la Libération de la ville (10 septembre 1944).

A Pierre-de-Bresse, le 8 mai 2012 
Journée commémorative, avec une conférence à la salle des fêtes animée par Sylvie MONIN-BADEY, Maître de Conférences de l’Université de LYON III.
« Quelques grands faits de cette époque seront au cœur du débat : accidents d’avion français en 1939 sur le secteur, les actions de la Résistance, les parachutages, l’occupation avec le camp allemand, les déraillements de train, notamment celui d’Authumes, les embuscades menées par les résistants, la déroute de l’occupant, l’arrivée des Américains et naturellement un hommage aux soldats, prisonniers, résistants et déportés du secteur. »
11 h 15 Cérémonie à Terrans, suivie par celle de Pierre-de-Bresse, exposition à la salle des fêtes avec chants des élèves du collège et des écoles primaires avec l’Amicale Pierroise et le verre de l’amitié. 14 heures : conférence interactive avec Sylvie Monin-Badey.
A Saint-Jean-de-Losne le dimanche 9 septembre 2012 : Grand défilé historique,
organisé par l’association « coup de cœur ».

Les associations de Saint-Jean-de-Losne et des communes voisines sont invitées à participer à une réunion de préparation le vendredi 20 avril à 19 h. à la mairie de Saint-Jean-de-Losne

La Libération de Saint Jean de Losne, 10 septembre 1944 (d’après les souvenirs de Madame Gabrielle Ganée)

« Je n’oublierai jamais le dernier dimanche de juin 44 » dit Madame Ganée, qui a vécu tous ces évènements : le dimanche 25 juin  vers 17 heures, un incident qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques s’est produit : des résistants du groupe Bonaparte font sauter les portes de l’écluse d’entrée du canal de Bourgogne. Pendant que le canal se vide, deux soldats allemands s’avancent sur le pont de Saône, ils sont abattus par les résistants qui remontaient le pont en voiture. Les conséquences auraient pu aller jusqu’à la destruction de la ville et au massacre des habitants comme à Oradour-sur-Glane le 10 juin ou en juillet à Dortan.
L’Abbé Paul Sassier qui se trouvait à Losne s’est précipité pour administrer l’extrême-onction aux deux soldats, ensuite, la supérieure des sœurs de l’Hôpital, une alsacienne, qui parlait l’allemand et le Maire, Joannès Rollier, ont reçu avec beaucoup de dignité le commandement et la gendarmerie dans la chambre funéraire où les corps des deux soldats avaient été transportés, ils ont su trouver les mots pour présenter la situation de telle sorte qu’il n’y ait pas de suite. Grâce à eux, le pire a été évité.
La Première Armée française commandée par de Lattre de Tassigny, débarquée en Provence le 15 août avec les forces alliées remonte la vallée du Rhône. Lyon est libérée le 3 septembre, Chalon-sur-Saône le 5, Dole et Seurre le 8, Saint-Jean-de-Losne le 10, Dijon le 11. Le 12 septembre, la jonction est faite à Chatillon-sur-Seine avec la 2e DB de Leclerc qui était entrée à Paris le 25 août. On voit que dans les trois mois qui ont suivi le premier débarquement en Normandie le 6 juin 1944 tout est allé très vite, sinon facilement !.
A Saint-Jean-de-Losne, la première semaine de septembre est agitée,  les ponts de chemin de fer sautent, ainsi que ce qui restait du pont de Saône, déjà dynamité en 1940 : les vitres des maisons et de l’église, ainsi que les toitures réparées tant bien que mal depuis 1940 sont à nouveau soufflées par les explosions. Pendant deux jours et deux nuits, des soldats allemands traversent Saint-Jean-de-Losne : ils sont à pied, en charettes, a vélo, ou avec des voitures à bras. Ils sont épuisés, certaines campent sur le chemin d’Echenon et aussi à Losne sur le quai de la Hutte.
Le 10 septembre à 6h30, le Régiment du 2e spahis entre dans Saint-Jean-de-Losne. Les Résistants du Maquis Dubois qui avaient participé à la libération de Dole et Seurre le 8, entrent aussi à Saint-Jean-de-Losne en traversant la Saône sur le bac et avec des barques.
Ce Maquis avait été créé en 1941 il comptait plus de 700 combattants et il a participé à de nombreuses opérations en Saône-et-Loire et dans le Jura.
les cloches de l’église sonnent et le Maire, Joannès Rollier organise le défilé de la victoire, « c’est une histoire simple sans coup d’éclat, mais beaucoup étaient prèts à intervenir » dit encore Madame Ganée, dont le mari et le beau frère étaient membres du Maquis Dubois aux côtés d’un groupe de plus de 70 habitants de Saint-Jean-de-Losne. Aujourd’hui, presque tous sont morts. Monsieur Perrin, le pharmacien qui tenait l’actuelle pharmacie du Val de Saône à l’angle de la rue Martène et de la rue Desilles et qui commandait le groupe est décédé récemment.
Il convient d’insister sur le rôle important du maire : Joannès Rollier qui pendant toute la durée de la guerre a su composer avec l’occupant selon les circonstances, au mieux des intérêts de sa ville. Joannès Rollier n’a pas survécu beaucoup à la libération de Saint-Jean-de-Losne puisqu’il est décédé subitement en octobre 1944. Dans une séance extraordinaire du 12 octobre 1944, le conseil municipal « adresse sa gratitude à l’homme qui pendant 16 ans d’une carrière administrative sans reproche a mis toute son intelligence et tout son dévouement au service de son pays ». Il est bien normal qu’une rue de Saint-Jean-de-Losne porte son nom.
© Pierre Marie Guéritey.
Voir les communiqués de presse à ce sujet :